Elise, 20 ans, sauvée par une mobilisation médicale exceptionnelle
Un service hospitalier rouvert un 15 août en urgence à Bordeaux pour sauver une jeune malade mourante. La double actualité syrienne et sociale : à chacun son front au sommet de l'Etat.
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Avec d'abord la belle histoire d'une mobilisation exceptionnelle au chevet d'une jeune fille malade...
Une jeune fille de 20 ans atteinte de mucoviscidose. C'est à lire sur sudouest.fr. Aujourd'hui, dans sa chambre d'hôpital, au milieu des perfusions, Elise n'a qu'une envie, un Big Mac et une crêpe banane-Nutella. Inimaginable il y a quelques jours, elle était mourante. C'était le 15 août. Elle était chez elle, mais à bout de forces, elle n'arrivait plus à respirer et sa vie aurait pu s'arrêter là. Ses parents affolés appellent le centre de greffe du CHU à l'hôpital Haut-Lévêque de Pessac près de Bordeaux. Mais on est le 15 août, et le centre est fermé. Il accueille quand même la malade, mais à ses parents désespérés on explique qu'il est impossible de l'opérer, faute de personnel.
A partir de là pourtant, dans la coulisse, on tente l'impossible : mobiliser une équipe médicale complète en plein week-end du 15 août pour assurer une opération difficile, une double greffe des poumons. Il faut deux chirurgiens, quatre infirmières, un médecin anesthésiste, un réanimateur, un perfusionniste, des aides-soignantes... Bref, une équipe de 10 à 12 personnes.
Ce jour-là, le médecin qui assure une permanence est déterminé à ne pas lâcher Élise, il va remuer ciel et terre. En quelques heures, il arrive à réunir tout le personnel soignant et à obtenir de l'Agence de la biomédecine un double greffon en raison d'une urgence absolue à Bordeaux.
Les conditions optimales ont été réunies en quelques heures, le protocole chirurgical respecté dans toute sa rigueur, sans un regard sur la pendule. Les parents d'Elise en revanche, ne l'ont pas quittée des yeux. Dix heures. Les plus longues de leur vie. Quelques jours après, leur fille respire seule et réclame un hamburger. Et son cas sauvera sans doute d'autre vies, il va faire école : désormais, le service du centre de greffe va décrire et acter un protocole d'action pour les transplantations pulmonaires urgentes, notamment celles du mois d'août. Reportage signé Isabelle Castéra sur sudouest.fr
Voilà pour cette belle histoire, mais la Une des quotidiens aujourd'hui, c'est d'abord la réforme des retraites...
La réforme des retraites, c'est la Une de la plupart des quotidiens ce matin. Et puisque la réforme annoncée hier met la barre à 2035 pour le passage aux 43 ans de cotisation, c'est donc la génération 1973 qui sera la première concernée. Cette génération d'hommes et de femmes qui auront 62 ans en 2035... Le mode d'emploi en chanson avec Vincent Delerme. Il a justement chanté les femmes de cette génération, dans sa chanson "Les femmes de 1973", et si vous vous y reconnaissez, vous serez parmi les premières et les premiers concernés.
Et ce matin, il y a en fait une double actualité à la Une des journaux, la réforme des retraites donc, mais aussi la probable intervention militaire en Syrie...
Deux fronts dans l'actualité, d'abord le front syrien, "celui du Président, à lui de représenter la France dans le tumulte du monde. Et l'autre front, le front social, celui du Premier ministre, à lui la tâche peut-être moins prestigieuse mais ô combien concrète de gérer les préoccupations très quotidiennes des salariés et des retraités".
Voilà comment Jean-Claude Souléry décrit dans La Dépêche du Midi comment les deux actualités se sont télescopées hier. "A François Hollande de tutoyer l'histoire, à Jean-Marc Ayrault de vouvoyer les multiples partenaires sociaux, et pour La Dépêche, rarement les deux têtes de l'exécutif se sont aussi bien réparti le pouvoir qu'en cette rentrée mouvementée. Ils ont su ordonner cet exercice de gouvernance que les institutions de la Ve République ont rendu souvent brouillon, parfois même conflictuel, en évitant comme on dit de se marcher sur les mêmes dossiers. La Syrie, les retraites. À chacun son front".
Et c'est quand même un curieux choix, comme le note Hervé Cannet dans La Nouvelle République, de dévoiler hier en une journée d'extrême tension diplomatique, le contenu de la réforme des retraites. Libération, l'un des rares qui a choisi de titrer ce matin sur la Syrie, et qui se demande "La guerre, pour quoi faire", Libération fait aussi remarquer que l'histoire se répète curieusement : le 11 janvier dernier, le même télescopage entre l'annonce de l'envoi des troupes françaises au Mali et d'un accord important sur la réforme du marché du travail.
Et La Nouvelle République pose la question du jour : "Qu'est-qui, en cette fin août, inquiète le plus les Français : l'engagement tricolore dans un conflit international ou la manière de régler les impôts et les factures de la rentrée et l'avenir de leurs retraites?" Poser la question, c'est déjà un peu y répondre...
Et c'est ce que font d'ailleurs la plupart des quotidiens en titrant sur la réforme des retraites...
"Nous cotiserons plus longtemps", voilà ce que retiennent, comme sans doute beaucoup de Français, Le Parisien et Aujourd'hui en France après l'annonce de l'allongement de la durée de cotisation à 43 ans en 2035... Mais au-delà, pour la presse, c'est surtout une réforme "modeste", c'est ce que souligne La Croix. Jacques Camus ironise dans La Montagne : "cette réforme pourra difficilement apparaître comme un modèle d'audace réformatrice".
Pour Le Figaro plus direct, "mini réforme, mais maxi cotisations". Le Figaro qui résume les décisions du gouvernement d'un "Courage fuyons !", en estimant que la grande réforme annoncée est passée à la trappe... Pour Libération, Hollande le pacificateur a au moins réussi à déminer un dossier explosif, mais au prix d'un renoncement, en renonçant en effet à mettre sur les rails une réforme de long terme. Renoncement, c'est aussi ce que retient L'Humanité qui parle d'un Jean-Marc Ayrault qui manoeuvre en reculant, entre la prudence, les impasses et le gros cadeau fait au patronat sur la baisse du coût du travail.
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