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Histoires d'Info. Le Concours général, un prix "pour l'honneur et pour l'honneur seul"

Histoire d'info Thomas Snégaroff Du lundi au vendredi

Les prix du Concours général sont remis vendredi. Prestigieux, longtemps critiqué pour être réservé à une certaine élite, le Concourt général a su s'ouvrir à de nouveaux candidats et à de nouvelles disciplines.

franceinfo, Thomas Snégaroff

Radio France

Publié le 07/07/2017 14:36 Mis à jour le 07/07/2017 14:40

Temps de lecture : 2min

Remise des prix du concours general à la Sorbonne. (MAXPPP)

Les lauréats du Concours général reçoivent, vendredi 7 juillet à la Sorbonne, leur prix des mains du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer. C'est l'une des plus anciennes traditions qui perdure en France aujourd’hui puisque les lauréats du Concours général reçoivent leur prix à la Sorbonne depuis 1747 ! Il y a bien eu quelques années sans remise de prix, pendant la Révolution entre 1793 et 1803 et au début du XXe siècle, mais c'est tout.

Une tradition qui a connu de profondes évolutions

Jusqu’en 1923, seuls les élèves parisiens peuvent concourir. L’année suivante, non seulement tous les élèves de France peuvent participer, mais les filles aussi. Georges Pompidou est l’un des premiers lauréats de province. Depuis son lycée d’Albi, il remporte le Concours général de version grecque en 1927. Pas étonnant de l’entendre déclarer en 1962 son amour pour ce prix, qu’il remet alors en tant que Premier ministre : "De tous les concours, celui-ci me parait le plus beau. Il est d'abord le plus beau parce qu'il est ouvert à tous les meilleurs sans exception, comme il convient dans un pays libre et parce qu'il est désintéressé."

Tous les concours, tous les examens que vous passerez seront dominés par la préoccupation de votre carrière. Cette fois, vous avez combattu pour l'honneur et pour l'honneur seul.

Georges Pompidou

49 disciplines allant des mathématiques à la fonderie

Le Concours général conserve toutefois une image aristocratique qui colle mal avec les années 1970, années de démocratisation et de massification de l’enseignement. Pendant longtemps, seulement six disciplines sont concernées : le français, le latin, le grec ancien, l'histoire, les mathématiques et la physique. Critiqué comme étant anachronique, le Concours général va peu à peu intégrer des langues vivantes et des disciplines techniques enseignées dans les lycées technologiques et professionnels et même dans les centres de formation d’apprentis. Aujourd'hui, 49 disciplines sont concernées. Jean-Michel Blanquer remettra ainsi le prix de version latine, de mathématiques mais aussi d’ébénisterie et de fonderie. Avec l’idée, qu’il n’y pas de savoirs plus nobles que d’autres.