"Gangsters, amoureux, durs"...les tatouages sont pour vous (en 1964) !
A l'été 1964, le tatouage a encore mauvaise presse. Un seul tatoueur "légal" officie à Paris et dans son camion-laboratoire. Le tatouage a de l'avenir en France, selon lui. Mais pas pour les raisons qu'on imagine!
Retour en juillet 1964. Les actualités françaises se penchent sur ce qui n’est pas encore, et loin de là, un phénomène social. Encore largement associé à un anticonformisme voire à une marginalité suspecte, le tatouage est cependant ici plutôt défendu, même si son principal usage risque bien de vous surprendre…
"Le tatouage n'est pas nécessairement une estampille de mauvais goût ou le label d'un certain non-conformisme. Longtemps, il fut l'apanage des marins. Aujourd'hui, le tatouage se voudrait utilitaire. Certes, il n'est pas question de transcrire la carte d'identité mais l'on peut par exemple tatouer le groupe sanguin. 5.000 personnes l'ont déjà fait..."
A l’époque, les tatoueurs sont quasiment tous clandestins. Ils opèrent dans des lieux sombres, connus seulement de quelques initiés. Quasiment, parce qu’on ne compte à l’époque qu’un seul tatoueur légal, travaillant à Pigalle et sillonnant tous les ports de France et de l’étranger dans son camion laboratoire. Son nom, Bruno Koutsikoli. Il multiplie les tatouages de groupes sanguins, mais réalise aussi de véritables tatouages artistiques. Vous allez l’entendre, il pense que son activité a de l’avenir en France, mais pas nécessairement pour les raisons que vous pourriez imaginer:
- Vous pensez vraiment que vous allez gagner votre vie, à Pigalle, en faisant des tatouages honnêtes ?
- Dès maintenant, je sais qu'en France ça marchera. Dans tous les pays du monde, il y a des gangsters partout, des amoureux partout, des durs partout, des voleurs partout....
Les gangsters, les durs, les amoureux, les voleurs…Voici le public des tatouages dans les années 1960. Ce tatoueur aurait certainement été très surpris d’apprendre que 50 ans plus tard, il y aurait un très officiel salon du tatouage à Paris, qu’un Français sur dix serait tatoué et que cela ne signifierait pas pour autant qu’un Français sur dix serait marin ou voleur.
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