François Mitterrand à la Courneuve en 1983 prononce le mot magique : "réhabilitation"
En juillet 1983, François Mitterrand se rend dans la cité des 4000 de la Courneuve. C'est le début d'une frénésie de réhabilitation, avec en ligne de mire, l'ennemi à abattre: le grand ensemble.
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Retour le 25 juillet 1983. Au cœur de l’été, François Mitterrand fait une visite surprise dans la cité des 4000 de La Courneuve. Le président prend la parole:
"Je crois qu'il faut, c'est l'expression consacrée, réhabiliter. Et dans ce terme un peu compliqué, pas toujours bien perçu par l'habitant, rendre ce quartier agréable, habitable, commençons par dire habitable, pour que l'on y vive mieux. Ne pas voir ses enfants pratiquement abandonnés sans véritables espaces verts sur des terrains, comme on dit, vagues, et ils sont bien vague. Tout cela exige un effort de reprise en main que j'ai décidé d'entreprendre."
Le grand mot des années 1980 est lancé : la réhabilitation.
Si le président de la République se rend en banlieue, c’est à l’invitation d’une association lancée en 1981, animée par deux architectes et urbanistes Roland Castro et Michel Cantal-Dupart qui proposent une véritable révolution dans les banlieues, d’où le nom très révolutionnaire de leur association "Banlieues 89". Leur ennemi, c’est le grand ensemble, tel qu’il a poussé dans les années 1960 et dont la cité des 4000 est un exemple emblématique.
Et c’est précisément de retour de cette visite, qu’est créée une mission interministérielle reprenant le nom de l'association et dirigée par ses fondateurs.
Quelques mois après la visite de la Courneuve, est organisé en février 1984 la première exposition des projets. En suivront bien d'autres. Au final, en 1990, plus de cent projets sont réalisés.
Détruits ou profondément réhabilités, les grands ensembles disparaissent très progressivement des paysages urbains français.
Mais contrairement à ce que l’on pensait alors, les problèmes sociaux n’ont pas, eux, disparu, nous rappelant que si les réhabilitations sont une condition nécessaire à la résolution des problèmes sociaux, ils ne sont pas pour autant une condition suffisante.
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