Chez les gaullistes, le nom du parti, c'est tout un programme !
UNR en 1958, UDR en 1968, UMP en 2002... et maintenant? Chez les gaullistes, changer le nom du parti au gré des enjeux est un sport très prisé et s'inscrit dans une stratégie souvent gagnante. Et c'est un sport auquel Nicolas Sarkozy s'essayera sans doute à son tour s'il est élu à la tête du parti ce samedi.
/2016/08/23/u1dr_maxnewsworld325059.jpg)
Un parti pour une nouvelle république (1958)
Le 1er novembre 1958, la France est en pleine campagne en vue des législatives des 23 et 30 novembre de la même année. Jacques Soustelle est ministre de l'information du Général de Gaulle et à la télévision française, il fait campagne pour son parti, l'UNR.
Cet UNR dont il se fait le porte parole est très jeune. Il a été fondé à peine un mois plus tôt, le 1er octobre 1958. L'Union pour la Nouvelle République a pour but de souvenir l'action du Général de Gaulle, revenu au pouvoir depuis le 1er juin.
Son nom semble être taillé sur mesure, destiné à répondre aux questions du moment :
Union pour la Nouvelle République, "Nouvelle", puisqu'il s'agit de la Ve dont la Constitution a été approuvée à plus de 82% par referendum le 28 septembre 1958 et promulgée le 4 octobre, et "Union" dans la pure tradition gaullienne du rejet des partis politiques : en 1947, déjà, de Gaulle avait créé le Rassemblement pour le Peuple Français, mouvement qui se voulait au-dessus de ces derniers.
Un parti pour défendre la république (1968)
Dix ans plus tard, en 1967, l'UNR devient l'UDR -Union des Démocrates pour la République- après avoir fusionné avec l'UDT, l'Union démocratique du Travail. Mais à la suite des évènements de mai 1968 et dans l'optique des élections législatives convoquées après la dissolution de l'Assemblée Nationale, le mouvement change à nouveau de nom.
C'est avec l'étiquette d'Union pour la Défense de la République que les candidats sont investis et le changement de nom est gagnant. Ainsi, au soir du 1er juillet 1968, la victoire est totale. L'Union pour la Défense de la République obtient à elle seule la majorité absolue avec 289 sièges, une première.
Le changement de nom illustre parfaitement la stratégie des gaullistes qui avaient fait campagne en se présentant comme les derniers remparts pour sauver la république menacée par les évènements du mois de mai.
Une fois cette majorité acquise, le parti redevient en octobre l'Union des Démocrates pour la République.
Un parti pour donner à Jacques Chirac une majorité à l'Assemblée (2002)
C'est aussi dans la perspective d'élections législatives à venir que deux jours après le premier tour de la Présidentielle de 2002 qui allait réinstaller Jacques Chirac à l'Elysée que la droite se rassemble dans l'UMP,l'Union pour la Majorité Présidentielle.
Une fois la victoire acquise, en novembre 2002 au congrès du Bourget, l'Union pour la Majorité Présidentielle changeait de nom. Et si un instant "la Maison bleue" avait été envisagée, le nouveau parti est finalement baptisé Union pour un Mouvement Populaire.
Demain est le jour de la victoire annoncée de Nicolas Sarkozy qui doit reprendre la tête du parti, avec en ligne de mire la Présidentielle de 2017. Et dans la pure tradition gaullienne se pose la question du changement de nom.
Alors, pour faire quelques économies dans un contexte difficile, pour ne pas avoir à faire changer toutes les affiches, nous conseillerons à Nicolas Sarkozy de conserver UMP pour " Union pour Moi Président"...
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter