Quentin, 25 ans : "J'aimerais retrouver la liberté d'avant"
Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-30 ans. Mercredi 2 février, rencontre avec Quentin, 25 ans, employé dans le BTP.
Comme beaucoup de communes en Moselle, Hayange a été très affectée par la fin de la sidérurgie. Ici, on ne s’attarde pas trop dans les rues du centre-ville. Le plus souvent, on attend le bus ou on va s’accouder au comptoir d’un café, comme Quentin, 25 ans. Originaire de la région parisienne, il s’est installé à Hayange il y a six mois, avec sa femme. Ce qu’il est venu chercher se trouve à 20 kilomètres plus au Nord, le Luxembourg.
En France, la moitié des frontaliers résident dans le Grand Est et le Luxembourg représente la première destination. "En France, il n'y a pas assez de propositions d'emploi. J'ai essayé de trouver du travail côté français mais c'est très compliqué." Quentin avoue surtout être payé deux fois plus en travaillant au Luxembourg où le smic s'élève à plus de 2 000 euros par mois.
Passer de Paris à Hayange, c'est une chose quand on a la vingtaine. "Oui, c'est calme ici, mais il y a Thionville et Metz à côté où on peut faire la fête en tant que jeune. Et puis il y a le Luxembourg".
"Les médias ont fait beaucoup de mal aux jeunes et au pays"
Quentin vote et s'intéresse un peu à la politique. "Je ne suis pas trop fan de la façon dont le pays est dirigé maintenant mais je pense qu'il y a pire". Quand on lui demande ce qu'il aimerait voir changer en France, il répond avec une certaine nostalgie. "J'aimerais retrouver la liberté d'avant. Quand je discute avec mes parents, ils m'expliquent qu'il y avait une certaine liberté à l'époque qu'aujourd'hui on n'a plus".
Le plus gros problème en France, c'est la sécurité. On ne peut plus laisser les jeunes sortir sans surveillance aujourd'hui.
Quentin, 25 ans
Quentin confie avoir le sentiment que le génération en-dessous de lui est moins respectueuse "envers les anciens". Le jeune frontalier met en cause une responsabilité des médias et du rapport à l'information. "Avant c'était peut-être pareil mais on ne s'en rendait pas compte parce qu'il y avait moins de médias. Les médias ont fait beaucoup de mal aux jeunes et au pays".
En 2017, Quentin a voté pour Emmanuel Macron. "En 2022, je ferai le même choix. C'est selon moi la personne la plus sensée."
Pour moi, Emmanuel Macron est un très bon président.
Quentin, 25 ans
Sans les nommer, Quentin évoque des candidats à la présidentielle dont il ne partage pas les constats. "J'ai des origines, ma maman est Portugaise. Je vais rester dans mes convictions. Je ne vais pas voter pour des gens qui ne sont pas dans cette optique de mélange de pays. Je vais rester sur notre cher président."
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