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Expliquez-nous ... les No Border

Expliquez-nous Du lundi au vendredi à 6h20

Alors que les manifestations sont interdites à Calais, France Info vous explique qui sont les No Border, militants pro-migrants.

Gilbert Chevalier

Radio France

Publié le 04/02/2016 04:40 Mis à jour le 04/02/2016 16:39

Temps de lecture : 2min

(Militants No Border à Calais en 2009©MAXPPP)

Les No Border sont des militants altermondialistes, qualifiés souvent d’"ultra gauche". Ils seraient seulement quelques dizaines en France. Ils dénoncent les contrôles aux frontières. "Border" signifie "frontière" en anglais.

Hétéroclite

C'est un mouvement qui rassemble des activistes dans plusieurs pays. Ils sont apparus en Allemagne dans les années 90 et sont notamment présents en Grande-Bretagne dans plusieurs villes. Le réseau fonctionne grâce aux liens tissés sur internet.

Le mouvement est hétéroclite. Les militants sont jeunes en majorité. Etudiants, chômeurs, jeunes diplômés. Parfois plus âgés, ils peuvent avoir milité dans des associations auparavant. Il n'y a pas de hiérarchie chez les No Border.

Début des années 2000

Ils ont organisé des opérations, notamment aux frontières pour demander l'arrêt des expulsions, la régularisation des étrangers en situation irrégulière et la fermeture des centres de rétention administrative. En 2002, ils avaient par exemple organisé un campement à Strasbourg et avaient occupé une annexe du ministère de la Justice. Certains avaient alors été interpelés.

La jungle de Calais

Sur place, les No Border aident les migrants matériellement, ils les logent dans des squats, ils les aident à recharger leurs portables, leurs donnent des conseils juridiques.

Après, en novembre dernier, pendant trois nuits consécutives, des migrants ont affronté la police et les militants No Border ont été accusés d'avoir participé aux incidents. En janvier, des militants No Border sont arrêtées quand des migrants occupent un ferry dans le port de la Calais.

Critiques

Les No Border sont largement critiqués. Par le gouvernement, les élus locaux : la maire de Calais Natacha Bouchart et le président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie Xavier Bertrand dénoncent l'action des No Border, accusés de pousser les migrants à l'affrontement avec les forces de l'ordre et de nuire aux riverains. Certaines associations humanitaires traditionnelles sont également agacées par les actions radicales des No Border.

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