Expliquez-nous... le taux du Livret A
Pendant les vacances, nos économies vont-elles subir un nouveau coup de rabot ? La question se pose, car comme chaque année, à pareille époque, il est question de faire baisser le taux de rémunération du Livret A.
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C’est vrai, la question revient à intervalles réguliers, deux fois par an : au 1er février et au 1er août, à chaque réévaluation du taux de rémunération de ce placement. Cette fois, la décision devrait être prise autour du 15 juillet, avec la publication des chiffres de l’inflation. Le taux du Livret A est en effet défini à partir d’une formule de calcul basée sur l’inflation (l’évolution des prix). Plus le taux d’inflation augmente, plus le taux de rémunération augmente, or en ce moment, la hausse des prix est extrêmement limitée. Le taux du Livret A est déjà à un taux historiquement bas (1%), mais si on avait appliqué strictement la règle de calcul, il aurait dû passer à 0,25% en février dernier.
Qui décide du taux du Livret A ?
Plusieurs acteurs entrent en jeu, d’abord la Banque de France qui fait des recommandations, et là, le gouverneur Christian Noyer a été très clair : il est favorable à une baisse. "Hors de question , dit-il, que le taux ne baisse pas au cours de l’année ". Compte tenu de la progression de l’inflation, le Livret A pourrait ainsi passer à 0,75% ou 0,5%. Aux yeux de la Banque de France, la rémunération du Livret A est aujourd’hui beaucoup trop surévaluée. Si on la baissait, cela inciterait les épargnants à se diriger vers d’autres produits d’épargne, des produits plus risqués comme les actions par exemple, ce qui participerait plus au financement de l’économie française. Mais il ne s’agit là que de recommandations de la Banque de France. Au final, la décision est toujours très politique.
C’est le gouvernement qui tranche ?
En effet. On peut penser qu’il y aura un nouveau coup de rabot sur le Livret A. La question est : de quelle ampleur ? Le sujet est évidemment très sensible. D’ailleurs Manuel Valls a déclaré mardi que le gouvernement restait très attentif au pouvoir d’achat des Français et notamment des plus modestes. Alors la baisse aura probablement lieu, mais pas autant que le souhaite la Banque de France.
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