Expliquez-nous... le 19 mars 1962
Nicolas Sarkozy attaque François Hollande sur son choix du 19 mars pour commémorer la fin de la guerre d'Algérie. Dans une tribune publiée ce matin dans Le Figaro, l'ancien chef de l'Etat et président des Républicains estime que retenir cette date pour commémorer la fin de la guerre d'Algérie revient à considérer que la France était du "mauvais côté de l'histoire".
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Le choix de la date du 19 mars 1962 c'est le choix du cessez-le-feu censé mettre à huit ans de conflit en Algérie. La veille, le gouvernement français avait signé les accords d’Evian pour céder au gouvernement provisoire algérien ses pouvoirs. Un double référendum allait bientôt confirmer cette décision. Le 8 avril, les Français de métropole approuvent le choix du général de Gaulle. Le 1er juillet, les Algériens se prononcent eux aussi pour l'indépendance. Le 5 juillet, l'indépendance est officiellement proclamée en Algérie. Le problème est que le 19 mars à midi le cessez a été tout relatif.
Les combats ont continué ?
Ce cessez-le-feu est très loin d’être respecté par tous. Les massacres continuent et redoublent même de violence. Principales victimes les pieds-noirs et les harkis, touchés par les représailles du FLN. Les luttes de pouvoir côté algérien entre fractions du FLN ont également fait couler beaucoup de sang. L'OAS en réaction à la politique du général de Gaulle, multiplie les attentats après le cessez-le-feu. L'Organisation est responsable de plusieurs centaines d'assassinats de Français et d’Algériens. Bref, le 19 mars n'arrête pas vraiment la guerre qui officiellement n'en était pas une. Pas encore. Et pire encore pour beaucoup cette date marque le début de l'exode des pieds noirs et des règlements de comptes en tout genre.
Et c'est ça qui est contesté aujourd'hui ?
Pour une grande partie des "anciens d'Algérie" cette date est le symbole d'une double trahison, évidement, et d'abord le lâchage par Général de Gaulle et ensuite l'abandon face au carnage qui continue. Les rapatriés estiment en gros que cette date du 19 mars est celle d'une défaite. Du côté des anciens combattants, on est plus divisés : certains condamnent d’autres au contraire estiment que le Président est animé par un esprit de réconciliation avec l’Algérie.
Quand cette date a été choisie en deux temps par les parlementaires, d’abord en 2002 et ensuite en 2012 quand le texte a été définitivement adopté, ses défenseurs, la gauche, faisaient valoir que cette date rassemble et rend hommage à toutes les victimes du conflit. L’UMP parlait pour sa part d'un texte de division. Ce sont en gros les mêmes arguments que l'on entend aujourd'hui. A noter qu’en Algérie cette date du 19 mars ne fait pas non plus l’unanimité mais pour des raisons très différentes.
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