En un mot. Les droits non discutables des enfants
Le mot de l'actu du jour est : droits. Cela n'aura échappé à personne. En tout cas, pas à Nathalie Bourrus.
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C’est la Journée internationale des droits de l’enfant. Aussi, le mot du jour est : "droits", un mot venu du latin "directus" et qui signifie "en ligne droite". L’enfant a en effet des droits : je le redis, puisque cette notion a beaucoup de mal à entrer dans les mœurs et dans les têtes. Ces droits ne sont, il est vrai, pas si anciens que cela. Ainsi, jusqu’en 1958, il fallait que le jeune commette un délit pour que l’on s’attarde sur ses problèmes familiaux et personnels. Il fallait qu’il commette, lui-même, une faute, pour qu’on le regarde différemment. Souvenons-nous : dans le film Les 400 coups de François Truffaut, sorti en 1954, le juge, incarné par Jean Gabin, s’adresse en ces termes à un jeune qui a fugué : "Dis-moi que tu as volé et l’Etat assurera ton avenir."
La justice entre dans la vie familiale
Depuis 1958, dès qu’un enfant est en danger, en carence éducative, la justice peut intervenir et les services sociaux l’accompagner, l’aider. Ces droits, parfois, sèment la discorde : les années passant, un débat, parfois dur, s’est instauré. Ainsi, certains estiment que le juge des enfants et les services sociaux protègent trop ces jeunes. En somme, il y a les tenants de la non-intrusion de la justice dans la vie familiale d'un côté, et d'un autre les tenants d’une justice omniprésente. À un moment donné, des politiques ont même défendu l’idée que des mineurs pouvaient être jugés devant un tribunal pour adultes.
Fragile enfance, fautive république ?
Répression vs protection, donc. Le dossier est épineux, délicat, friable. Tout comme l’est, en fait… l’enfance. Ce moment, très long, de fragilité et d’évolutions, où tout peut arriver. Le bon, comme le mauvais. "On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille", disait Maxime Le Forestier. Mais depuis 1958, la République française a choisi d’écouter les enfants. Petit hic : elle dit vouloir bien faire… mais elle est prise en faute. Non, on ne peut pas laisser des enfants en centre de rétention. Non, on ne peut pas systématiquement les envoyer à l’hôtel avec leurs parents, alors qu’un plan de baisse de ces nuitées avait été mis en place il y a deux ans. Oui, les châtiments corporels ne sont plus admissibles.
En un mot : les enfants ont des droits. Notamment celui d’exiger des adultes une protection non discutable et de tous les instants.
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