En direct du monde. En Egypte, au Caire, Uber a lancé des bateaux sur le Nil pour désengorger la ville
Uber propose de traverser du nord au sud la ville du Caire en 25 minutes grâce à des bateaux. Mais il est très difficile d'en trouver un de libre.
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Au Caire, Uber s’est offert un coup de communication qui a suscité de nombreuses réactions amusées. La compagnie californienne invite ses utilisateurs à échapper au trafic infernal de la capitale égyptienne en réservant un "UberBoat". Lorsque vous vous trouvez au Caire à proximité du Nil, une application vous propose de sélectionner un UberBoat, en plus des offres traditionnelles. Un petit bateau à moteur qui peut accueillir jusqu’à quatre personnes. Et pour environ cinq euros, il est possible de traverser la ville du nord au sud en 25 minutes, lorsqu’il faut entre une et deux heures en voiture. Il y a six petites stations d’amarrage pour embarquer ou débarquer en fonction du trajet désiré.
La demande est bien plus forte que l’offre
Dans les faits, c’est un peu plus compliqué. Il est possible de voir ces bateaux jaunes et noirs Uber sur le Nil mais en pratique il est quasiment impossible d’avoir la chance de monter à bord. La demande est bien plus forte que l’offre et il s’agit d’avantage de faire le buzz pour Uber que de révolutionner la façon de se déplacer au Caire. La compagnie californienne assure pourtant offrir à ses clients des solutions de transport "Fiables et confortables". Ce n’est pas vraiment le cas. D’ailleurs, lorsqu’on demande combien de bateaux sont en service, pas de réponse. Un service qui, au demeurant, n’est disponible pour le moment que durant deux semaines, même s’il pourra éventuellement être prolongé cet été.
Le Caire connu pour ses embouteillages
Le problème de la circulation est très sérieux au Caire. La Banque mondiale a d’ailleurs rédigé un rapport sur le sujet tant la mauvaise qualité du trafic pèse sur la vie quotidienne des Cairotes, avec des conséquences sur l’économie de tout le pays. Le Caire, c’est le poumon économique du pays, plus de 20 millions d’habitants et autant de véhicules. Et pour la Banque mondiale, le problème des embouteillage au Caire est de "mal en pis". Les raisons sont multiples pour expliquer ce trafic chaotique : les infrastructures inadaptées, le faible coût de l’essence, qui est subventionnée, le manque de lignes de métro, ou encore le manque de parking. La Banque mondiale a ainsi estimé en 2010 que les bouchons au Caire sont si importants qu’ils font perdre quatre points de PIB au pays, soit plus de huit milliards de dollars. On comprend pourquoi Uber a voulu jouer sur cette corde là : profiter du plus long fleuve du monde et dorer au soleil comme une star plutôt que tousser devant des dizaines de pots d'échappements à l'arrêt. L'image est trop belle.
Déjà 40 000 chauffeurs réguliers en Egypte
Le service a été lancé en novembre 2014 : à l’époque, certains se moquaient de l’entreprise californienne et lui prédisaient bien des déboires en Egypte. C’est tout le contraire qui s’est passé. Uber a rapidement investi 250 millions de dollars au Moyen-Orient et particulièrement en Egypte où l’on compte déjà 40 000 chauffeurs réguliers. En raison de la crise économique, certains jeunes de la classe moyenne, qui n’arrivent pas à trouver du travail correspondant à leur diplôme, ont pu trouver un moyen de gagner un peu d’argent. Les manifestation des taxis du Caire ont été de courte durée. Mais la croissance est si rapide que les critiques sont de plus en plus nombreuses de la part des utilisateurs d’Uber qui accusent désormais certains chauffeurs d'incompétence, d'être mal formés, ou de ne pas savoir se servir d'un smartphone. Et certains commencent à préférer la compagnie emiratie Careem.
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