Dans la Silicon Valley, des mannequins d'"ambiance" employées pour animer les soirées
Des fêtes de Noël assez spéciales sont organisées dans la Silicon Valley, royaume des nouvelles technologies, dans la baie de San Francisco. Les demandes d’hôtesses pour animer ces soirées ont atteint des records.
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Direction la Silicon Valley, dans la baie de San Francisco, creuset des nouvelles technologies, avec ses 6 000 entreprises et start-up, dont Apple, Google et Facebook. En cette fin d'année, on y organise des fêtes assez spéciales. Selon l'agence Bloomberg, les demandes d’hôtesses pour animer des soirées ont atteint des records. Des hôtesses aux silhouettes longilignes...
Dans certains cas, ces hôtesses devaient faire semblant d’être des invitées. Bloomberg cite notamment l‘agence Cre8 qui a envoyé 25 jeunes femmes et cinq jeunes hommes à l’une de ces soirées. Il s'agit de mannequins. Des représentants de l’entreprise avaient choisi les modèles sur photo. Des modèles à qui on a donné le nom d’employés pour qu’elles puissent parler avec eux en particulier. On savait déjà que la Silicon Valley offrait des salaires élevés et des conditions de travail confortables pour conserver des ingénieurs très courtisés. Voilà une technique supplémentaire. Pour ce genre de prestations, les prix peuvent aller de 50 à 200 dollars de l’heure.
Un rôle "d'ambiance et d'atmosphère"
Des entreprises qui embauchent des hôtesses pour des événements en particulier c'est quelque chose de relativement habituel et ne se fait pas que dans la "tech", sauf que cette fois, c'est différent. La fonction des hôtesses a changé. Jusqu’à récemment, elles avaient un rôle très spécifique. Elles étaient embauchées pour présenter un produit, pour aiguiller les visiterus, pour s’occuper du vestiaire lors d’une conférence ou d’un salon.
Pendant ces soirées, elles ont un rôle "d’ambiance et d’atmosphère", selon les termes du dirigeant d’une agence. Et ça pose problème, d’ailleurs, à certaines agences qui ont refusé des demandes inhabituelles comme avoir des modèles en décolleté et mini-shorts ou habillées tout en latex.
Ces demandes viendraient souvent d’éditeurs de jeux vidéos si l’on en croit l’article. Ces révélations ont beaucoup agacé Adriana Gascoigne, la patronne de Girls in Tech. Elle se bat pour que la Silicon Valley embauche plus de femmes. Ce genre de pratiques "perturbantes", dit-elle, envoie un mauvais message. Interrogé sur cette question, Facebook assure que l’entreprise n’a jamais eu recours à ce type de service. Même chose chez Lyft ou Uber.
Des scandales de harcèlement sexuel
La situation remonte à bien avant l’affaire Harvey Weinstein dans la Silicon Valley. En milieu d’année, Travis Kalanick, le fondateur d’Uber, a dû démissionner à cause de la culture de harcèlement sexuel dans son entreprise, la start-up la plus valorisée sur la planète. Récemment, le cas de Shervin Pishevar, un investisseur bien connu de Airbnb ou Hyperloop, a aussi fait beaucoup parler. Lui est accusé, entre autres, d’avoir touché la cuisse d’une employée lors, justement, d’une fête de Noël en 2014.
Seuls 20% d'ingénieurs femmes à la Silicon Valley
La culture des "fraternités", ces groupes d’étudiants à l'université, sur le lieu de travail, est dénoncée depuis longtemps dans la Silicon Valley. Chez Google, les métiers d’ingénieurs ne sont qu’à 20% féminin et c’est assez représentatif d’une forme de discrimination en cours dans le secteur. Comme à Hollywood, les observateurs s’accordent à dire que le risque de harcèlement diminuera avant tout avec plus de femmes dans des positions de pouvoir. Accessoirement, cela permettrait aussi de voir plus de femmes lors de ces fêtes de fin d’année, sans pour autant avoir à embaucher des modèles.
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