Au Pérou, les trafiquants de drogue "parasitent" les navires de commerce
La police péruvienne a démantelé un réseau de trafiquants de drogue qui utilisait des plongeurs pour fixer des tonnes de cocaïne sur la coque de navires de commerce, sous la ligne de flottaison. C'est une méthode qui se développe en Amérique Latine.
Les interpellations ont eu lieu dans les ports de Pisco, au sud de Lima, et Chimbote, au nord de la capitale. Les trafiquants souhaitaient apparemment éviter le port du Callao. C’est le plus important du pays mais aussi le plus surveillé. La police vient donc d’arrêter 12 trafiquants, dont deux officiers de la Marine péruvienne, qui soudaient jusqu’à 600 kilos de drogue par navire dans les conduits de ventilation de la coque. Le réseau était dirigé par des Colombiens : c’est dans ce pays qu’a été perfectionnée cette tactique du “parasitage” de navires. Un spécialiste colombien connu comme "le fantôme" était semble-t-il le responsable des opérations de soudure du réseau récemment démantelé.
Même technique en Equateur
En juin dernier, la police équatorienne a été surprise de trouver un homme nageant dans les eaux boueuses du fleuve Guayas. En tenue de plongée, il n’était qu’à quelques dizaines de mètres d’un cargo ancré dans le port fluvial de Guayaquil, le plus important d’Equateur. Au début, les autorités se sont demandées si l’homme n’était pas tombé à l’eau après un accident, ou s’il avait bu… mais elles ont vite compris que l’Equateur était une nouvelle victime de ce que l’on appelle en Colombie le "parasitage", c’est-à-dire le fait de souder des cylindres métalliques remplis de drogue sur la coque des navire, sous l’eau pour qu’elle ne soit pas, ou dfficilement, détectable. A Guayaquil, le trafiquant sorti des eaux tirait en effet derrière lui des caisses remplies de quelque 138 kilos de chlorydrate de cocaïne, qu’il avait à priori l’intention de souder sur la coque d’un navire en partance vers l’Espagne.
Les équipages des navires, complices involontaires
Cette technique permet d’éviter les contrôles portuaires puisque la drogue n’est plus à bord mais à l’extérieur du navire, sous l’eau. Les trafiquants ont raffiné leur méthode et les cylindres soudés sont souvent peints pour se confondre avec la coque légitime du navire. Très souvent l’équipage n’est pas au courant et se transforme en complice involontaire des trafiquants qui, autre avantage, n’ont plus à payer de pots-de-vin, que ce soit à des membres de l’équipage ou à des employés portuaires.
Pour les polices antidrogue en revanche, le défi est complexe. Il leur faut recruter des plongeurs et les former à détecter les cylindres soudés dans des eaux à la visibilité limitée. La police équatorienne, par exemple, ne dispose que de 30 plongeurs, dont 8 dans le port de Guayaquil où ils ne contrôlent que quelques navires par semaine.
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