Les États-Unis ont "basculé du côté des tyrans" : le chef du parti Place publique, Raphaël Glucksmann réclame le retour de la statue de la Liberté

La Maison Blanche, ayant pris connaissance des propos du chef de parti a répondu à l'invective, fidèle à la rhétorique provocatrice du dirigeant américain. Un échange crispé autour d'un des plus grands symboles de l'amitié franco-américaine.

Article rédigé par franceinfo, Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La statue de la Liberté, le 1 décembre 2022. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)
La statue de la Liberté, le 1 décembre 2022. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Tout est parti d’une sortie du chef du parti Place publique, Raphaël Glucksmann. Ce dernier a en effet estimé, lundi 17 mars, qu'il serait temps, au regard du climat américain, que la statue de la Liberté fasse ses bagages, et rentre en France, son pays d'origine. Un départ en grande pompe de son île de la liberté au sud de Manhattan, à l’embouchure du fleuve Hudson, pour quitter un pays qui aurait, selon le chef de parti, "basculé du côté des tyrans".

Une déclaration qui n’a pas manqué de faire réagir la porte-parole de la Maison Blanche qui a répondu à Raphael Glucksman, "ce petit homme politique que personne ne connaît" : sans les Américains, les Français parleraient allemand aujourd’hui. Une référence toute trouvée à la Seconde Guerre mondiale, pour répondre à des invectives dignes d'une cour de récréation.

Un déménagement compliqué

Si la statue a été conçue en France par Auguste Bartholdi, le socle de 225 tonnes a lui été entièrement financé par les États-Unis, grâce à des collectes de fonds menées en grande partie par le journaliste Joseph Pulitzer, l’un des précurseurs de la presse d’investigation engagée. Au fil des années, cette Franco-Américaine a ainsi symbolisé pour bon nombre de migrants rejoignant le pays, leur première vision des valeurs d'émancipation et de liberté des États-Unis.

Difficile donc, de l'imaginer quitter son socle de plusieurs centaines de tonnes. D'abord parce que la statue appartient aux États-Unis, et puis peut-être aussi, parce que sur son île, elle rappelle à toutes et tous, y compris à ceux qui dirigent, que, comme le disait Bartholdi, la vraie liberté triomphe par la vérité, la justice, et la loi.

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