Le Népal interdit TikTok pour question "d'harmonie sociale"
TikTok vient d’être interdit par le Népal. Ce petit pays de l'Himalaya, qui avait déjà procédé à une restriction du réseau social pour protéger sa jeunesse, met en avant cette fois un souci "d'harmonie sociale".
Le Népal a annoncé, lundi 13 novembre, qu'il avait interdit TikTok, propriété du conglomérat chinois ByteDance. Après avoir banni tous les sites pornographiques en 2018, les autorités avaient déjà ce réseau social dans le viseur en 2022, agacées par le comportement des jeunes se filmant sur des sites sacrés. Le pays avait alors procédé à des restrictions d'utilisation de TikTok dans certains monuments.
De nombreuses communautés
Cette fois-ci, le gouvernement estime, d'après le New York Times, que le refus du réseau social de lutter contre les contenus haineux nuit à "l'harmonie sociale". Des "contenus qui attisent la haine religieuse, la violence et [encouragent] les abus sexuels" ont "conduit à des affrontements hors ligne, obligeant à instaurer des couvre-feux et à déployer la police". Ces contenus diffusés sur le réseau ont en effet entraîné des attaques en ligne entre hindous, musulmans et certaines communautés autochtones, au sujet de l’abattage des vaches considérées comme sacrées par un grand nombre d’hindous. Pour préserver son harmonie sociale, le Népal a donc décidé de couper l'accès au réseau dans tout le pays.
Certes, le Népal, avec ses 30 millions d'habitants, ne va pas faire trembler le géant chinois, qui revendique un milliard d'utilisateurs à travers le monde. Mais TikTok fait face à une tendance mondiale des gouvernements à restreindre son utilisation. Avant le Népal, l'Inde l'a interdit avec une douzaine d’autres applications chinoises en 2020, après des tensions militaires à sa frontière avec la Chine.
La mauvaise image de TikTok dans le monde
Les États-Unis, l’Union européenne et le Canada ont aussi placé le réseau social sous surveillance. La France a demandé à ses fonctionnaires de l'effacer, tout comme la Commission européenne et la Chambre des représentants aux USA.
Si beaucoup soupçonnent le réseau de laisser les autorités chinoises accéder aux données privées des utilisateurs, par l'accès au micro et aux photos des téléphones, le Népal n'a mis en avant que ce problème de paix sociale.
L’application, qui compte 2,2 millions d’utilisateurs actifs au Népal, était pourtant de plus en plus populaire. D'après Le Courrier International, des défenseurs des droits humains fustigent un prétexte pour restreindre la liberté d’expression. Taranath Dahal, de l’ONG népalaise Freedom Forum, pense que le pays “se dirige vers une société de plus en plus étroitement contrôlée”.
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