Et si les cardinaux s'inspiraient des peintures de Michel-Ange pour choisir le nouveau pape

Bientôt, les cardinaux se rassembleront en conclave sous le regard des fresques de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine. Ils seront peut-être influencés par ces œuvres magistrales, odes à la liberté.

Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des cardinaux réunis dans la chapelle Sixtine avant le début du conclave au Vatican le 12 mars 2013. (OSSERVATORE ROMANO / AFP)
Des cardinaux réunis dans la chapelle Sixtine avant le début du conclave au Vatican le 12 mars 2013. (OSSERVATORE ROMANO / AFP)

Bientôt les cardinaux devront élire le successeur du pape François. Très probablement se réuniront-ils dans la chapelle Sixtine, celle de Michel-Ange. Ce qui leur donnera peut-être l’occasion de lever les yeux vers le plafond ou sur le mur de l’autel, et d’observer ainsi les scènes de la Genèse et du jugement dernier peintes par le célèbre artiste florentin au XVIe siècle. Des fresques magistrales qui pourraient peut-être inspirer voire influencer les cardinaux dans les choix qu’ils auront à faire.

C’est-à-dire que pour choisir le futur pape, il ne sera sans doute pas inutile de se pencher sur le travail de Michel-Ange et ses avertissements, ce peintre libre, libéré des académismes et libertin. Une liberté dont ses fresques, comme celle du jugement dernier, peinte après qu'il a déclaré son amour pour un homme, portent la trace. À travers ses centaines de personnages représentés nus pour la plupart, avec leurs corps sculpturaux, allégorie de la beauté du corps humain, de la sexualité et de l’homosexualité. Ses peintures qu'un cardinal de son époque, avait qualifiées d’œuvres de "bains publics et d’auberges", ce qui lui avait valu que le peintre donne ses traits au dieu des enfers.

Des œuvres toujours en partie censurées

Ses nus qu'il refusait toute sa vie de masquer, mais que l’Église fit tout de même recouvrir, après sa mort, par son assistant, de voiles, de braguettes et de feuilles de vignes. Censures pour partie encore en place aujourd’hui, comme une piqûre de rappel de la nécessité pour l’Église de préserver l’expression libre, de ne pas contrôler les artistes, et d’être toujours plus honnête et équitable envers tous les êtres humains, leurs corps, et leurs désirs.

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