Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir des slogans lors des manifestations
Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.
Ce sont des mots de la colère écrits sur des pancartes ou criés dans un mégaphone. Car il n'y a pas de manifestation sans slogan, cet outil de communication incontournable des mobilisations sociales. D’étymologie anglo-saxonne, le slogan était à l’origine un cri de guerre écossais. Du cri de guerre à la formule courte destinée à frapper les esprits pour propager une opinion, il n'y a donc qu'un pas. Et c'est lui qui donne le ton des manifestations, qui fédère entre eux ceux qui défilent.
>> Réforme des retraites : le top 10 des pancartes des manifestations du 19 janvier
Mais pour réussir un slogan encore faut-il les bons ingrédients : calembour, métaphore ou autre figure de style... Un bon slogan doit toujours être rythmé, et surtout être assez court pour pouvoir être répété et crié dans un mégaphone. Ainsi, l’un des secrets de son succès est de viser directement ceux qu'il souhaite atteindre. Et, en l’occurrence, en ce moment, avec ces pancartes visibles dans toutes les manifestations : "Macron, prends ta retraite pas la nôtre", "Macron nuit à votre santé" ou encore "La retraite d’Élisabeth dépasse les bornes".
Et puis, le slogan peut aussi revenir comme un boomerang. Comme pour le général de Gaulle, dont le "oui à la réforme, non à la chienlit" est immédiatement devenu "la chienlit c’est lui". Sans oublier le malheureux "Casse toi pauv’ con" de Nicolas Sarkozy, repris par tous ses opposants. L’un d’entre eux avait même écopé d’une amende pour avoir brandi une affichette devant le chef de l'Etat. Selon la cour européenne des Droits de l’homme, la France avait alors violé la liberté d’expression.
Le slogan ne véhicule pas que des critiques. D'ailleurs, le plus souvent, il met plutôt en avant de grandes valeurs, et même parfois de façon poétique. Je suis même directement tiré de poèmes, comme le fameux "métro-boulot-dodo", tiré d’un recueil de poésies des années 1950.
Mais qu'il soit poétique, historique, drôle, irrévérencieux, raté..., le slogan donne la parole à des voix silencieuses qui tentent de se faire entendre en frappant les esprits avec leurs slogans, incarnation de la colère, mais aussi d’un espoir collectif. Car, sans slogan, pas de manif, et sans espoir, pas de révolte.
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