Au concours du World's Strongest Man, les concurrents veulent combattre les stéréotypes qui leur collent à la peau

À Sacramento, en Californie, des participants au concours de l'homme le plus fort du monde tiennent à renverser l'image de brute qu'on leur prête trop souvent. Ils prônent une image d'hommes "gentils", solidaires et bienveillants.

Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Eddie Williams au concours "L'Homme le plus fort du monde", le 16 mai 2025 à Sacramento, en Californie. (ROBYN BECK / AFP)
Eddie Williams au concours "L'Homme le plus fort du monde", le 16 mai 2025 à Sacramento, en Californie. (ROBYN BECK / AFP)

Eddie Williams, un Australien, vient d'entrer dans l'histoire lors de la compétition de l'homme le plus fort du monde (World's Stongest Man). À Sacramento, en Californie, il a établi un nouveau record du monde dans l'une des épreuves les plus héroïques de ce sport, dite "la prise d'Hercule". Cette épreuve consiste à se tenir entre deux piliers colossaux montés sur des pivots et à les maintenir proches de la verticale aussi longtemps qu'il est humainement possible de le faire.

Ce concours a été organisé pour la première fois en 1977 aux États-Unis. "Lancer de Titan", "Endurance d'Hercule", "Barre de Pierrafeu" et "Rochers d'Atlas" sont les noms des épreuves qui le composent. Ils donnent une idée de l'ampleur du défi.

De "gentils géants"

Instituteur la semaine, chanteur de mariage le week-end, Eddie Williams pèse 190 kilos sur la balance. Pendant son temps libre, il soulève de la fonte, en vue de participer chaque année au concours de l'homme le plus fort du monde. Mais il regrette que "les gens pensent qu'on est une bande d'énervés qui aimons balancer des poids". Eddie Williams tient à montrer qu'on peut être un monstre de muscles tout en étant de bonne composition. De "gentils géants", c'est d'ailleurs comme ça que sa femme Hanna désigne son mari et tous les participants.

Les autres géants, hommes montagnes qui participent au concours avec lui, tentent aussi de soigner leur image qui souffre souvent de stéréotypes. Il y a notamment Mitchell Hooper, un Canadien de 29 ans, titulaire d'un diplôme en physiologie clinique de l'exercice, qui possède plusieurs entreprises dans le domaine du sport, qui regrette qu'on leur colle trop souvent une étiquette d'"idiots sans éducation". Pour les épreuves, l'Américain Rob Kearney, lui, s'est teint la barbe en arc-en-ciel, arborant son soutien à la cause LGBT+ et lui-même homosexuel. Son objectif est de faire comprendre aux gens que l'orientation sexuelle "ne limite pas la force que l'on a en tant qu'être humain", dit-il.

D'ailleurs ces hommes les plus forts du monde sont avant tout de bons camarades. Ils s'encouragent les uns les autres pendant les épreuves, ils s'applaudissent. Ce soutien mutuel tend à combattre aussi les stéréotypes. "Quand vous voyez deux hommes se serrer l'un contre l'autre et se soutenir mutuellement, cela vous montre ce que c'est vraiment que d'être fort", proclame encore Rob Kearney.

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