Reconnaissance de la Palestine : le consulat de France à Jérusalem, un bâtiment au coeur des tensions diplomatiques avec Israël
Le gouvernement israélien menace de fermer le consulat français à Jérusalem, alors que Emmanuel Macron va reconnaître la Palestine lundi à l'ONU.
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A deux jours de la reconnaissance de l’état de Palestine par la France, lundi 22 septembre, les relations sont plus que tendues avec le gouvernement israélien, qui menace de prendre des mesures de rétorsion. Une possibilité agite les milieux diplomatiques : la fermeture du consulat de France à Jérusalem. C’est le lieu qui matérialise la tension entre Paris et le gouvernement de Benjamin Nétanyahou, un bâtiment à la très longue histoire, en plein cœur de Jérusalem.
L'extérieur est plutôt sobre, du calcaire rose avec une façade néoclassique, des piliers rectangulaires, de grandes arches et un jardin à la française. A l’intérieur, un grand escalier central, une cave qui sert d’abri en cas d’alerte, des salons de réception et une magnifique terrasse qui donne sur les murs de la vieille ville. Sur le fond, ce bâtiment symbolise les liens entre la France et l’autorité palestinienne. Au-delà des activités consulaires classiques, de la protection de lieux saints, le consul a aussi -et c’est une vraie spécificité- pour mandat la protection des réfugiés palestiniens, et la représentation auprès de l’autorité palestinienne.
Il y a quelques jours, la vice-ministre israélienne des Affaires étrangères l’a dit au micro de notre correspondant à Jérusalem. Si l’option de la fermeture est sur la table, c'est parce qu’Emmanuel Macron, non seulement va reconnaître l’Etat de Palestine lundi. Mais il a en plus convaincu plusieurs pays de lui emboîter le pas : Grande-Bretagne, Australie, Canada et Belgique, soit quatre Etats du G20.
Un consulat avec une vraie autonomie et interlocuteur des autorités palestiniennes
Mais en réalité, la crispation autour du consulat, de ce lieu, de ce qu’il représente, est bien plus vieille, depuis les accords d’Oslo, en 1993. Le consul de France à Jérusalem exerce des fonctions quasi diplomatiques, en toute indépendance par rapport à l’ambassade française en Israël : il sert d’interlocuteur avec les autorités palestiniennes, délivre des visas aux Palestiniens, ce qui a fait de lui une sorte de victime récurrente de critiques politiques. Mais attention, le consulat travaille aussi au service de plusieurs dizaines de franco-israéliens, dont des colons, qui peuvent voter dans ses locaux. L’affaire n’est donc pas si simple.
Paris répond officiellement par le silence, un silence stratégique en langage diplomatique, ce qui signifie qu’en coulisses, on prépare la riposte. La France envisage différents scénarios, mais ne laisse rien filtrer ou presque. Si ce n’est que réponse il y aura, et que ce pourrait être une réponse collective : comprendre de plusieurs pays qui, comme la France, reconnaîtront l’Etat de Palestine lundi. Le gouvernement israélien ira-t-il jusque-là ? Au sein même de la diplomatie israélienne, certains rechignent : "Pas une bonne idée, il faut faire pression sur le gouvernement français, pas sur la France."
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