Le chef de la diplomatie américaine à l'Élysée pour discuter de l'Ukraine
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio est reçu par Emmanuel Macron pour sa première visite à Paris depuis sa nomination. Une entrevue qui marque la reprise du dialogue avec les Européens, au moment où les négociations sur la paix en Ukraine marquent le pas.
Ce jeudi 17 avril est marqué par une intense activité diplomatique, et Paris en sera l'un des épicentres, avec la visite en France du secrétaire d'État Marco Rubio. Le chef de la diplomatie américaine est reçu par Emmanuel Macron, et vient officiellement avec l'ambition de "faire progresser l'objectif du président Trump de mettre fin à la guerre entre la Russie et l'Ukraine et d'arrêter le carnage". Une rencontre qui acte une reprise du dialogue entre les États-Unis et l'Europe, alors que les négociations de paix, lancées depuis deux mois par Washington, donnent pour l'instant des résultats très limités.
Marco Rubio emmène dans ses bagages un autre personnage important : l'ambassadeur Steve Witkoff, négociateur en chef du président Trump pour le Moyen-Orient, et qui est aussi l'homme du dialogue avec Moscou. Il était d'ailleurs encore en Russie la semaine dernière pour rencontrer Vladimir Poutine, répétant à l'issue de l'entrevue que le président russe voulait une "paix durable", ce qui est jusqu'ici démenti par les faits, et qui incarne surtout une profonde divergence d'approche entre Paris et Washington. Lui se montre très conciliant avec Moscou et parle directement à Poutine, quand Emmanuel Macron a rompu toute relation, et que les Européens ne croient pas à la volonté de paix du Kremlin. Deux approches à confronter, au moment ou ces négociations semblent patiner.
La fin du cavalier seul américain ?
La rencontre d'Emmanuel Macron avec ces deux personnages-clés de la diplomatie américaine constitue tout de même un tournant, au moins symbolique, car elle marque une reprise du dialogue après deux mois de cavalier seul américain sur le dossier ukrainien. Au-delà d'un dialogue à renouer, il y a des questions très concrètes et opérationnelles à aborder. Sur d'éventuelles levées des sanctions visant la Russie, sur le soutien militaire à l'Ukraine, ou l'achat de matériel américain par Kiev avec le soutien des Européens, ce à quoi Donald Trump a semblé s'opposer cette semaine, concernant des systèmes de défense aérienne.
Et puis sur cette "coalition des volontaires", bâtie depuis deux mois par la France et le Royaume Uni, un groupe d'une trentaine de pays disposés à soutenir l'Ukraine et même à déployer des troupes en cas de cessez-le-feu négocié par Donald Trump. Ces garanties de sécurité, réclamées par Kiev, est une question centrale pour un éventuel accord de paix. Et si Vladimir Poutine s'est fermement opposé à toute présence militaire européenne en Ukraine lors des négociations, cette coalition réunit aussi des pays comme le Canada, l'Australie, le Japon ou la Turquie. Ce sera forcément sur la table à l'Élysée, au moment où le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, doit rencontrer le ministre américain de la Défense à Washington.
La France et les États-Unis ont également d'autres sujets sur le feu, comme le nucléaire iranien, un dossier majeur du moment pour Donald Trump, en quête d'un deal avec Teheran. Et puis, il y aussi le Proche-Orient, et notamment la bande de Gaza sur laquelle les deux pays ont des visions très éloignées. Un menu copieux donc sur fond de tensions sur les droits de douane, et de remise en cause des alliances historiques entre les deux rives de l'Atlantique. Cela promet de franches conversations pour que la relation ne tourne pas au chemin de croix.
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