Des capteurs russes détectés dans les eaux britanniques
Le Sunday Times révèle la découverte par la marine britannique de plusieurs capteurs russes, soupçonnés d'avoir tenté d'espionner les sous-marins nucléaires de la Royal Navy. Un exemple de plus de l'intense activité militaire en mer du Nord et en mer Baltique.
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C'est une guerre de l'ombre, presque invisible, qui traduit les tensions croissantes entre l'Europe et la Russie. Selon les révélations du Sunday Times, des capteurs russes ont été découverts par l'armée britannique, soupçonnés d'avoir été installés pour espionner les sous-marins nucléaires de la Royal Navy. Le Royaume-Uni en possède quatre, et des responsables du renseignement, à Londres, assurent qu'ils étaient visés par ces capteurs, retrouvés échoués sur le littoral pour certains, "localisés" en mer pour d'autres, "dissimulés près de câbles de communication sous-marins".
Les eaux britanniques sont particulièrement ciblées et surveillées, parce que la zone est truffée de sites stratégiques : des champs gaziers ou pétroliers, des parcs éoliens offshore, ou encore des câbles assurant le réseau internet et les communications. Le couloir de la Manche et de la mer du Nord voit aussi passer près de 20% du trafic maritime mondial, avec des ports comme Rotterdam, Anvers ou Hambourg, comptant parmi les plus importants au monde. La Russie y accède par la mer Baltique depuis Saint-Pétersbourg, ou par l'Arctique, en longeant les côtes norvégiennes. Selon une enquête menée l'an dernier aux Pays-Bas, près de 170 navires commerciaux russes participent à ces opérations d'espionnage.
Plus récemment, au mois de janvier dernier, c'est un navire appartenant à l'agence russe de recherche sous-marine, le Yantar, que la défense britannique a signalé dans ses eaux. Une agence placée sous l'autorité du ministère russe de la Défense, et chargée officiellement de recherches océanographiques, mais soupçonnée par les renseignements occidentaux d'être à l'origine de vastes opérations de surveillance, voire de sabotage.
Les réseaux énergétiques, cible privilégiée
L'épisode des explosions survenues sur les gazoducs NordStream en septembre 2022 avait alerté les renseignements européens, et frappé l'opinion. Depuis, des dizaines d'enquêtes concernant des opérations du même type, en mer du Nord ou en mer Baltique, ont été lancées à la suite des soupçons de sabotage. Elles visent notamment la flotte fantôme russe, une armada de plus de 800 navires non répertoriés officiellement, et soupçonnés d'être utilisée par Moscou pour transporter du gaz ou du pétrole en échappant aux sanctions, mais aussi pour mener des repérages ou des missions de sabotage.
Des médias scandinaves ont même repéré un vaisseau amiral russe, dont le parcours longeait étrangement la plupart des parcs éoliens offshore situés dans les eaux britanniques. Une guerre de l'ombre, systématiquement démentie par Moscou, mais qui a poussé six pays (l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas et le Royaume-Uni) à s'entendre sur un "pacte de sécurité" l'an dernier, pour éviter le "touché/coulé"...
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