Condamné pour une inscription sur un tee-shirt : la nouvelle loi sur la sécurité nationale accentue la répression à Hong-Kong
Adoptée en mars dernier et dictée par Pékin, la loi sur la sécurité nationale a été utilisée pour la première fois à Hong-Kong, où un jeune homme de 27 ans a été condamné pour sédition à cause d'un tee-shirt.
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"Libérez Hong Kong, révolution de notre temps". C'est pour ce slogan, inspiré des manifestations pro-démocratie de 2019, et inscrit sur son tee-shirt, que Chu Kai-Pong a été condamné jeudi 19 septembre par un tribunal de l'ancienne colonie britannique, revenue dans le giron chinois en 1997. Un exemple de plus des pressions et intimidations qui pèsent sur les opposants, et une première application de la nouvelle loi sur la sécurité nationale, adoptée en mars dernier.
Condamné à 14 mois de prison, le jeune homme avait plaidé coupable de l'accusation d'"actes dans une intention séditieuse". Il faut dire que le garçon est un récidiviste. En janvier dernier, il avait écopé de trois mois de prison, déjà pour des vêtements aux slogans contestataires, mais qui étaient cette fois à l'intérieur de sa valise.
Le juge du tribunal, directement nommé par le chef de l'exécutif local, aux ordres de Pékin, a estimé que l'accusé avait "l'intention de raviver les idées à l'origine des troubles", en référence aux manifestations de 2019. Elles avaient rassemblé des millions de personnes pendant plusieurs semaines, et c'est pour les réprimer qu'une première loi sur la sécurité nationale avait été mise en place.
La mise au pas de la société se poursuit à bas bruit
La seconde mouture de la loi va encore plus loin. Elle prévoit de punir sévèrement la trahison, le sabotage, l’espionnage, l’ingérence extérieure et donc la sédition, chef d'accusation utilisé pour cette première condamnation.
À l’évidence, cette lourde peine pour un simple vêtement a valeur d'exemple. L'objectif est clairement de réduire au silence la moindre voix dissidente, et d'instaurer un climat d'angoisse parmi les opposants, en ne laissant pas la moindre place à l'évocation du soulèvement de 2019, pas plus qu'au mouvement des parapluies de 2014, ou encore aux évènements de la place Tian An Men en 1989.
"Les menaces sur la sécurité nationale sont réelles", avaient expliqué les autorités en début d'année pour justifier la création de cette nouvelle loi, portée par le chef de l'exécutif, John Lee. Ancien chef de la police au profil ultra-sécuritaire, il a été missionné par Xi Jinping pour faire régner l'ordre à Hong-Kong, où les plus de sept millions d'habitants n'ont désormais d'autres choix que de marcher au pas, ou de choisir l'exil.
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