Une ZSP à Annemasse : rassurant ou stigmatisant ?
Même si ce n'était pas un axe fort de sa campagne, il y a un an le candidat Hollande promettait "une nouvelle sécurité de proximité". Depuis cinq mois, Annemasse fait partie des 64 zones de sécurité prioritaires, sur lesquelles les moyens doivent être concentrés. Population globalement rassurée, mais qui se sent parfois injustement stigmatisée.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2016/08/23/20130426_114138.jpg)
Quand on se promène dans le quartier du Perrier à
Annemasse, le sentiment d'insécurité n'est pas flagrant. Petits immeubles au
milieu d'espaces verts, gymnase flambant neuf. Un groupe de jeunes tient bien le
mur à la sortie du supermarché. Un peu plus loin quelques guetteurs veillent sur
l'entrée de la seule tour de la ville, dans le quartier du Livron.
"Ici, il n'y a pas vraiment de violences urbaines ",
explique le commissaire de police de la ville Philippe Guffon. Si la zone de
sécurité prioritaire a été mise en place, c'est pour lutter contre les grands
réseaux de délinquance, attirés par la
zone frontière et la riche Genève voisine. Réseaux de trafiquants d'héroïne, venue d'Afghanistan et qui inonde ensuite le
Sud-Est de la France. Réseaux d'exploitation d'êtres humains, via la
prostitution ou la mendicité. Réseaux de cambrioleurs très spécialisés,
souvent liés à l'Europe de
l'Est.
Depuis décembre, les CRS débarquent donc
régulièrement dans les quartiers sensibles d'Annemasse et des villes voisines.
Pour des contrôles ou des actions coup de poing. Dernière en date le
démantèlement d'un réseau de trafic de cannabis dans le quartier du Livron, mi-avril. Quatorze interpellations, deux
Ferrari saisies.
Une présence visible des forces de l'ordre qui satisfait
Myriam, jeune mère de famille. Elle dit ainsi "se sentir en sécurité ". Un des
jeunes qui stationne devant le supermarché et qui préfère ne pas donner son
prénom se plaint lui de contrôles "systématiques " de la part des CRS. Contrairement à ce que font les policiers
locaux ajoute-t-il. Secrétaire
départemental du syndicat Unité-SGP-Police, Thierry Candela complète. "Nous
essayons de créer un dialogue social avec la population. On a un peu de
difficultés à obtenir des tuyaux après le passage des CRS et 15 jours de
verbalisations ". Douze policiers
permanents sont toutefois annoncés d'ici la fin de l'année. Mais pour Alexandra,
qui vit au Perrier depuis plus de 30
ans, c'est le label ZSP qui est en cause, "ça donne une mauvaise image. Ils feraient mieux d'aller aider les
marseillais ".
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter