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Raphaël Dinelli, du Vendée Globe à l'aéronautique

Chroniques du ciel Frédéric Beniada Le dimanche à 8h24 et 10h54

En juin 2015, l'ancien skipper Raphaël Dinelli tentera de traverser l'Atlantique aux commandes d'un avion électrique totalement hybride.

Frédéric Beniada

Radio France

Publié le 03/11/2013 11:55 Mis à jour le 09/05/2014 23:31

Temps de lecture : 2min

Navigateur, ingénieur, chercheur et désormais aviateur . Raphaël Dinelli,
est un véritable touche à tout. L'ancien skipper spécialiste des matériaux
composites et détenteur d'un brevet sur une nouvelle génération de panneaux
solaires, travaille actuellement, sur la mise au point d'un avion à propulsion
électrique hybride qui lui permettra, si tout se passe bien, de tenter en 2015,
une traversée de l'Atlantique d'Ouest en Est, sur les traces de Charles
Lindbergh.

Raphaël Dinelli qui passe actuellement son brevet de pilote
privé connaît bien le secteur aéronautique: "Mon
père était ingénieur aéronautique et fabriquait des tuyères pour les premiers
modèles d'Ariane. Il était à Kourou pour chaque tir. A la maison, nous vivions
au rythme des succès et des échecs de la fusée ! J'ai connu cette ambiance
d'aventure industrielle. En tant que navigateur, j'ai baigné dans le carbone et
j'ai acquis des compétences sur les composites, jusqu'à créer un chantier naval
de grande expertise. Les techniques sont proches de celles de
l'aéronautique" .

Le projet baptiséEraole
est porté par Raphaël Dinelli , au travers de sa fondation sur la recherche des
énergies renouvelables et dont il est le directeur scientifique. Fondation qui
travaille également sur d'autres programmes dont un bâtiment bioclimatique et
un navire dé-carboné. Le navigateur a déposé un brevet sur un procédé
d'encapsulation de cellules photovoltaïques dans des composites minces et
flexibles.

Le design de l'avion , un biplan à ailes décalées a été emprunté,
à l'ingénieur américain, Burt Rutan. Quant à la propulsion électrique, elle
sera assurée à 25% par de l'énergie solaire et à 75% par de la bioénergie. Rien
de comparable avec Solar Impulse, l'avion solaire de Bertrand Piccard.

L'ancien skipper bénéficie du concours de l'ONERA , l'organisme
de recherche de la filière aéronautique, mais aussi d'industriels et de
laboratoires. Il poursuit actuellement son tour de table financier. Le coût du
projet est évalué à un peu plus de 5 millions d'euros.