Sexisme au travail : une large majorité de salariés a déjà été exposée à des comportements déplacés
Cette semaine entrera en vigueur une loi qui durcit la répression du sexisme au travail, mais dès lundi 28 mars est publiée une enquête qui démontre qu’une large majorité de salariés ont déjà été exposé à des comportements sexistes.
Mercredi 30 mars, une loi d’août dernier entrera en vigueur dans les entreprises. Elle prévoit que les propos et les comportements à connotation sexiste répétés seront susceptibles d’être qualifiés de "harcèlement sexuel". Or, qui dit harcèlement sexuel dit poursuites pénales. Ainsi, les blagues sexuelles, les comportements sexistes, pourront donc avoir de graves conséquences pour leurs auteurs.
Le sexisme, ce sont les propos ou les comportements qui créent un environnement offensant, hostile, dégradant ou humiliant. De nombreux salariés français en font l’objet d'ailleurs. Si en croit la toute dernière enquête produite par le cabinet Ekilibre Conseil avec OpinionWay, pas moins de 60% des salariés, du public comme du privé, ont déjà été exposés au moins une fois à un agissement à caractère sexiste ou sexuelle dans le cadre de leur travail. Les trois quarts des personnes interrogées estiment que ce phénomène n’a pas tendance à diminuer, et au contraire, pour 14% que le phénomène est en augmentation. Pour près des deux tiers des victimes de ces propos sexistes ou de ces comportements à connotation sexuelle, cela provient directement des collègues.
En majorité, des blagues à connotation sexuelle
Parmi les types d’agissements, il y a surtout les blagues déplacées. 47% des personnes interrogées déclarent entendre des blagues à connotation sexuelle. Mais ça peut aller plus loin. 14% des sondés ont fait l’objet de regards insistants sur une partie de leur corps, de sifflements, de gestes ou de bruits grossiers à connotation sexuelle. Les femmes sont, sans surprise, trois fois plus exposées que les hommes à ce type de comportements.
Il y a pire : 10% des personnes interrogées ont fait l’objet d’une demande d’un acte de nature sexuelle. Et 6% d’entre elles ont fait l’objet de contact sans consentement. Ce qui représente clairement une agression sexuelle. Une grosse proportion des victimes, 40%, avoue n’avoir pas su comment réagir. Mais quand on leur demande ce qu’il faudrait faire pour lutter contre ce phénomène, beaucoup estiment que l’entreprise doit avoir une politique claire sur le sujet, avec des référents formés à ces questions et des procédures qui puissent accueillir les alertes.
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