Salaires : peut-on être payé moins que le Smic en France ?
Le salaire minimum de croissancea été revalorisé dimanche 1er janvier. Il est passé au-dessus de la barre des 1700 euros, soit 1353 euros net pour 35 heures de travail. Mais dans certaines branches, les minimas sont au-dessous. Explications.
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Depuis le 1er janvier 2023, il affiche 1709,28 euros brut très exactement. On ne peut pas être moins payé moins que le Smic aujourd’hui en France... avec toutefois quelques exceptions : pour les apprentis ou pour les salariés de moins de 18 ans. Mais sinon aucun salarié en France ne peut être payé, pour 35 heures de travail, moins que ces 1709,28 euros.
Reste que, toutefois, dans les faits, certaines branches peuvent payer moins. Cela concerne, d’après Bernard Vivier, directeur général de l’Institut supérieur du Travail, 16% des branches professionnelles et 13% des salariés. Il y a, par exemple, la branche des papiers cartons ou de la coiffure.
>> Smic, carburant, préservatifs : ce qui change au 1er janvier
L'absence de dialogue social
Dans ces branches, les plus bas salaires sont officiellement inférieurs au Smic : malgré une revalorisation automatique au moins une fois par an, dans ces branches, on n’a pas négocié depuis longtemps. Le dialogue social y est défaillant, voire parfois inexistant. Par exemple, dans la coiffure, un coiffeur débutant devrait toucher 1 534 euros bruts. Soit bien en-dessous du Smic. Les salaires restent en dessous de ce seuil jusqu’à un niveau de coiffeur expérimenté. Pour autant, les coiffeurs ne toucheront pas moins : c'est bien le salaire minimum interprofessionnel de croissance qui va s’appliquer à eux. Au passage, un employeur qui paierait moins que le Smic s’expose à une amende qui peut aller jusqu’à 1500 euros.
Conséquences de ces salaires qui restent sur le papier inférieurs au Smic : certains, qui étaient payés au dessus, sont rattrapés par ceux qui se trouvaient en dessous d’eux dans la grille des salaires de la branche. Des personnes qui gagnaient plus que le Smic se retrouvent donc "smicards", comme d’ailleurs un peu plus de deux millions de personnes en France. Cela crée un déficit d’attractivité de ces métiers, et donc des pénuries de main d’œuvre. Pour pallier cet inconvénient, certaines centrales syndicales demandent une revalorisation générale de tous les salaires.
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