Les stéréotypes de genre ont la peau dure, y compris dans les grandes écoles
Beaucoup d’étudiants de grandes écoles découvrent qu’ils ont des stéréotypes de genre quand on les interroge sur les compétences professionnelles, alors qu’ils pensaient ne pas en avoir.
/2023/12/14/gettyimages-1474178805-657b195f52087289584979.jpg)
Le stéréotype de genre, c’est un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock. Il reste collé longtemps, et quand on pense s’en être débarrassé, coucou, le revoilà. C’est ce que montre le troisième baromètre de l’Association française des managers de la diversité (AFMD) et de la Conférence des grandes écoles, qui a sondé 3500 étudiants et étudiantes, en écoles de commerces et d’ingénieurs. C’est-à-dire les futurs managers de demain.
Au départ, ils ont une vision plutôt égalitaire
80% affirment tout de suite que les femmes et les hommes possèdent les mêmes compétences, et les mêmes qualités professionnelles. Mais quand on leur soumet une liste détaillée, cela vacille. Le sparadrap du capitaine Haddock réapparaît chez 60% d’entre eux. L’empathie, l’écoute, la sensibilité et la communication sont renvoyées aux femmes. La capacité de gérer le stress, l’autorité, le leadership aux hommes.
Fait notable, les stéréotypes féminins sont liés à des savoir-être qui ne sont pas spécifiquement professionnels, souligne un des auteurs de l’étude. Alors que les stéréotypes masculins sont liés à des savoir-faire, associés à des postes à responsabilité.
Les étudiants et les étudiantes interrogés aussi sur la notion d’ambition
Ce qui est intéressant, c’est que les étudiantes sont plus nombreuses que les étudiants à se déclarer ambitieuses. Elles sont 56%. Alors qu’il s’agit traditionnellement d’une aspiration dévolue aux hommes. Mais les attentes ne sont pas forcément les mêmes.
Les filles ambitieuses veulent d’abord aider les autres, ou la planète, puis équilibrer leur vie, puis gagner de l’argent. Les garçons ambitieux veulent d’abord du salaire, puis comprendre et résoudre des problèmes, puis équilibrer leur vie personnelle. Les priorités ne sont pas tout à fait les mêmes.
Pourquoi est-ce si important de déconstruire les stéréotypes de genre ?
Parce qu’ils exercent une influence directe sur le choix des études et du métier, et que les préjugés mènent aux discriminations, soulignent les auteurs de l’étude. C’est pourquoi on trouve une majorité de garçons dans les filières scientifiques ou les écoles d’ingénieurs, et une majorité de femmes dans les métiers du soin, ou de la communication. Cela nécessite de renforcer la sensibilisation et les formations.
À regarder
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter