Le rachat de trimestres séduit majoritairement des hommes à hauts revenus
Depuis 2004, les actifs qui n’ont pas suffisamment cotisé pour partir à la retraite avec une pension à taux plein ou non minorée peuvent racheter jusqu’à douze trimestres manquants. Mais, dans les faits, très peu de personnes recourent à cette possibilité.
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Les chiffres fournis par l’assurance vieillesse sont assez frappants. Entre 2004 et 2022, donc sur une période de 19 ans, seulement 74 000 salariés, indépendants et commerçants ont racheté des trimestres pour la retraite. En moyenne, cela représente un peu moins de 4 000 personnes par an, avec des variations en fonction des changements de réglementation. Par exemple, l’année où le rachat de trimestres a été ouvert dès l’âge de 20 ans, il y a eu un pic de demandes. Mais l’année où les trimestres rachetés n’ont plus donné droit à un départ anticipé pour carrière longue, cela a entrainé une forte baisse. Depuis trois ans, les chiffres n’ont pas beaucoup bougé. On est autour de 6 600 demandes effectives par an, selon Philippe Bainville, expert à la Caisse nationale de l’Assurance retraite. Pourtant le sujet intéresse : 570 000 personnes ont utilisé le simulateur de la CNAV en 2023 pour voir combien cela leur couterait.
Plus on rachète tard, plus l'opération est coûteuse
Racheter un trimestre n’est pas à la portée de toutes les bourses. Le prix peut varier de 1000 à 6000 euros, en fonction de l’âge, (plus on est jeune, moins cela coûte cher) du niveau de revenus, du type de trimestres rachetés et de l’option choisie. On peut en effet acquérir un trimestre uniquement pour réduire la décote sur sa pension. Ou bien à la fois pour réduire la décote et allonger sa durée d’assurance. La seconde option étant plus chère que la première. La dernière réforme des retraites, celles de 2023, facilite un petit peu les choses : elle permet notamment de racheter des trimestres pour les années d’études supérieures, à prix réduit, jusqu’à 40 ans. Des tarifs réduits existent aussi pour des apprentis et des assistantes maternelles, dans des cas bien précis.
Très peu de femmes rachètent des trimestres
Alors qui rachète des trimestres ? Ce sont des hommes, à 82 %, principalement des cadres supérieurs avec de hauts revenus, d’après les données de l’assurance vieillesse. Les jeunes se sentent assez peu concernés : les demandes de rachat ont lieu majoritairement en fin de carrière, à 54 ans. Si les femmes sont peu nombreuses à se lancer dans cette opération, c’est en partie lié aux inégalités de salaire entre les deux genres. Par ailleurs, les femmes nées dans les années 60 ont bien plus souvent interrompu leur carrière que les hommes, notamment pour élever des enfants. Or, quand la carrière est très incomplète et qu’il manque beaucoup de trimestres, le rachat a beaucoup moins d’intérêt.
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