Le présentéisme coûte plus cher que l'absentéisme
On parle souvent de l'absentéisme : la multiplication des arrêts maladies. Il a d'ailleurs augmenté, l'an dernier. Mais on commence aussi à regarder de près ce que l'on appelle le "présentéisme", le fait de venir au travail quand on est malade, notamment, qui coûterait plus cher que l'absentéisme, selon une étude.
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C'est un nouveau mot dans le monde du travail, ce présentéisme.
Et il est d'autant moins facile à maîtriser qu'il a deux définitions. On parle de présentéisme à propos de ces salariés qui font volontairement beaucoup d'heures, qui restent tard, qui font acte de présence. Et le présentéisme, c'est aussi le fait d'être présent au travail alors qu'on ne devrait pas y être. On vient alors qu'on est malade, physiquement ou psychologiquement, ou bien encore totalement démotivé. On est présent et on n'est pas productif. Parce qu'on n'est pas guéri par exemple. Le cas typique, c'est le salarié à qui son médecin a prescrit cinq jours d'arrêt et qui ne le prend pas ou qui revient le troisième jour.
Pour la première fois, un chercheur a chiffré le coût du présentéisme. Et, surprise, d'après Mathieu Poirot, consultant et chercheur, auteur de cette étude, le présentéisme coûterait encore plus cher que l'absentéisme.
Mathieu Poirot a chiffré le coût du présentéisme au minimum à 14 milliards d'euros par an. C'est exactement le double de l'absentéisme, que l'on chiffre à sept milliards par an. Pour une entreprise moyenne, qui verserait par exemple cinquante mille euros de salaire par an à chaque salarié, la facture du présentéisme va de 970 à 1.250 euros par salarié et par an.
Au travail, se sentir exclu est pire que se sentir harcelé
Ne pas être convié aux réunions, ne pas recevoir les mails collectifs : la mise à l'écart serait en effet plus nocive pour un salarié que le harcèlement "frontal". Quand on se sent rejeté, on perd productivité et bien être au travail. On pourrait même tomber plus souvent malade. Ce sont des chercheurs de la Sauder business school au Canada qui ont eu la bonne idée de mesurer les effets de l'ostracisme, plus sournois que la guerre ouverte.
Et puis un salon d'emploi à signaler. C'est après-demain jeudi. Le salon Transports publics. Les principaux recruteurs de ce secteur, qui embauche chaque année environ trois mille personnes, seront présents. Public attendu : les jeunes diplômés de toutes les spécialités techniques. Ca se passe donc jeudi au parc des expositions de la porte de Versailles à Paris.
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