La France manque de développeurs informatiques : les idées reçues sur ces métiers qui recrutent restent tenaces
Certaines études parlent d’une pénurie de 80 000 spécialistes en informatique à travers l'Hexagone. On sait mieux pourquoi : les préjugés autour de ces métiers.
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Informaticiens, développeurs, ingénieurs informatiques, spécialistes de la donnée, spécialistes de la cybersécurité : en France, on manque clairement de candidats pour tous ces métiers qui sont pourtant en plein développement. C'est même devenue une préoccupation nationale. Le plan France 2030 sur l’innovation technologique prévoit de consacrer 2,5 milliards d’euros à la formation des talents de demain dans ces métiers. En terme d’emploi, les enjeux sont colossaux : la filière pourrait favoriser dans les huit prochaines années la création de 1,75 millions de nouveaux emplois en Europe.
Une étude menée par l’École 42, qui est une formation en informatique entièrement gratuite, ouverte à tous, sans condition de diplôme, à partir de 18 ans, tente de répondre à cette question. Elle révèle que ces métiers récents souffrent de préjugés qui écartent un grand nombre de candidats potentiels. Premier préjugé : il s’agit de formations chères. 70% des personnes interrogées sont de cet avis. Pourtant, outre l’École 42, il y a toutes les formations labellisées "grande école du numérique" qui sont entièrement gratuites. Elles sont présentes dans toute la France et visent plus particulièrement un public éloigné de l’emploi. Ce qui vient battre en brèche la deuxième idée reçue mise en évidence par cette étude : 66% des Français pensent qu’il faut un niveau d’étude élevé pour intégrer ces formations, voire qu’elles ne sont accessibles qu’aux élèves issus d’écoles d’ingénieurs. Rien n’est donc moins faux.
Une idée reçue : il faut être fort en maths
L’École 42 insiste sur un point : la majeure partie des apprentissage réclament peu de compétences en mathématiques, mais demandent surtout de la logique et du bon sens. Du reste, on peut intégrer ces formations à tout âge. L’École 42 a passé un partenariat avec Pôle Emploi Ile-de-France depuis sept ans pour former des seniors et des demandeurs d’emploi de longue durée. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les taux de retour à l’emploi sont situés entre 70 et 75%.
Dernier préjugé contre ces métiers, il concerne les femmes. Des femmes qui ne sont que 17% dans les métiers du numérique. Un tiers des femmes pensent qu’elles n’ont pas les mêmes chances de réussir dans ce secteur, même si cette image a tendance à s’améliorer.
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