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Ils ont changé de vie. Frédéric, de l'informatique à la photo

C'est mon boulot Philippe Duport Le samedi à 7h25, 9h25, 11h25 et 13h25, le dimanche à 7h22, 9h22, 11h22, 13h22

Tout l'été les parcours de salariés qui ont changé de vie. Jeudi, Frédéric, qui a plaqué la société d'informatique qu'il avait créée pour se lancer enfin, en professionnel, dans la photographie. Le succès est au rendez-vous.

franceinfo, Philippe Duport

Radio France

Publié le 20/08/2020 07:54

Temps de lecture : 2min

Un objectif d'appareil photo.  (CARO LAURENT / MAXPPP) — Un objectif d'appareil photo. (CARO LAURENT / MAXPPP)

La photographie, pour Frédéric, ça a toujours été une seconde nature : "Je pratique depuis que je suis tout gamin. J’avais pensé à l’époque me diriger dans ce domaine-là et puis la vie a fait que ce n’est pas ce que j’ai retenu comme option." L'option retenue par Frédéric, c'est classiquement une école de commerce, l'informatique, plusieurs boites, il crée même la sienne. Et ça marche bien : il la vend, en vrai homme d'affaires. Mais à cinquante ans, alors qu'il n'a jamais arrêté de faire de la photo, la vie se rappelle à lui : "Ce qui m’a fait prendre conscience de tout ça, c’est quand il y a eu un décès dans ma famille. Ça a été une prise de conscience du fait du sens de la vie". Et puis d'ailleurs, l'informatique :"C’était pas une passion, c’était un intérêt mais sans plus." Mais d'ici à se lancer en professionnel dans la photo, un métier bouché par tous ceux qui se croient photographe parce qu'ils ont un smartphone.

J’avais confiance de tout ça, mais déjà quand j’avais 20 ans c’était le cas.

Frédéric
à franceinfo

Alors, pour se démarquer, Frédéric joue sur son passé de chef d'entreprise, de sa très bonne compréhension de ce monde-là, des dirigeants, pour faire son trou et du coup son activité : "C’est du portrait, je me suis orienté sur le portrait d’entrepreneur et de dirigeants. Des photos en studio, sur fond noir, avec un éclairage unique, en buste... Sur ce type de photo ce qui me plaît c’est qu’on va droit à l’essentiel. J’essaie de faire ressortir la personnalité des gens sans rien autour."

''Cela m’apporte une satisfaction incroyable"

Du coup, ça marche très fort. À Annecy, où il est installé, Paris ou Genève. Il photographie des cabinets de 40 avocats ou des entreprises de 300 collaborateurs. Une vraie réussite : "J'en vis !" Et si ça marche, c'est que Frédéric, à 52 ans, est un réseauteur hors pair :"Ça c’est une des caractéristiques que je retiens de mon passé d’entrepreneur, c’est que je sais rentrer par les réseaux et tisser une toile."
Le résultat, c'est une nouvelle vie réussie au-delà de ses espérances : "Je l’apprécie à 3000 %, vous ne pouvez pas savoir, je vois les gens contents et du coup moi ça me nourrit, ça m’apporte une satisfaction incroyable."