Grève des transports : que se passe-t-il si vous ne pouvez pas aller travailler ?
Jeudi 5 décembre, les transports seront plus que limités. Pensez à prendre des photos de l'affichage de votre train annulé, ou des photos des bouchons sur la route. Ça peut vous servir pour régler des conflits avec votre employeur...
Pas de train, pas de RER, trop loin pour prendre le vélo, encore plus pour marcher... Que se passe-t-il si vous devez renoncer à aller au travail jeudi 5 décembre alors que votre employeur exige que vous soyez présent ? Selon Paul Van Deth, un avocat spécialisé en droit du travail, votre absence est légitime, elle est justifiée, elle ne constitue pas une faute et il ne peut pas y avoir de sanction.
Cela dit, pour prouver votre bonne foi, il va falloir que vous montriez à votre employeur que la grève vous empêche bel et bien de vous rendre à votre travail. Une photo de l'affichage des trains qui montre qu'ils sont annulés. Des captures d'écran de l'application du service de transport. Des sites de covoiturage qui montrent qu'il n'y a pas de possibilité de venir ou de revenir. Des photos qui montrent que vous êtes bloqué dans les embouteillage, si vous avez essayé de venir en voiture. Toutes les preuves que vous pourrez accumuler qui montreront votre bonne foi en cas de litige.
Pas de sanction... mais pas de salaire
Même si certaines entreprises seront plus souples et verseront quand même le salaire, en principe, que votre absence soit indépendante de votre fait ou non, vous ne serez pas payé. La retenue sur salaire doit être strictement proportionnelle à votre temps d'absence.
Pour contourner cet inconvénient, vous pouvez poser un jour de congé ou, si vous en avez, un jour de RTT. Vous pourrez le faire le matin même, si vous constatez que vous êtes bloqué.
En revanche, votre patron ne pourra pas, unilatéralement, décider de vous mettre en congé. La Cour de cassation s'est prononcée sur ce point, il faut votre accord. En revanche, votre employeur pourra décider de vous mettre en chômage partiel, ou en chômage technique. Si l'État estime qu'il y a bien une contrainte qui pèse sur l'activité de l'entreprise, avec pour conséquence la réduction ou l'arrêt de l'activité, alors les salariés seront indemnisés par l'État.
Plutôt que de perdre cette journée, on peut en reporter les heures dans les jours et les semaines qui viennent. On pourra rattraper plus tard le temps de travail perdu. Mais en la matière, il n'y a que très peu de conflits. Et des juges qui verraient arriver un salarié sanctionné un jour de grève ne verraient pas la sévérité de l'entreprise d'un bon oeil.
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