Emploi : mais où sont les femmes dans les start-ups en Europe ?
En France, les chiffres sont en dessous de la moyenne européenne : seules 20% des start-ups créées l’an dernier comptent au moins une femme parmi ses fondateurs.
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Les start-ups du numérique seraient-elles un univers très macho ? C’est ce que laisse entendre le tout dernier baromètre réalisé par le collectif d’entrepreneuse Sista et le Boston Consulting group. En France, en Allemagne, en Espagne, au Royaume-Uni et en Suède, seulement 10% des jeunes pousses technologiques créées en 2022 l’ont été par des équipes exclusivement composées de femmes. Et 12% seulement par des équipes mixtes. En France, les chiffres sont en dessous de la moyenne européenne : seules 20% des start-ups créées l’an dernier comptent au moins une femme parmi ses fondateurs. Deux points de moins que dans les autres pays, donc.
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Des différences qui ont des répercussions sur le financement de ces jeunes entreprises puisque les équipes exclusivement féminines concentrent uniquement 7% des levées de fonds et 2% des financements. Quand elles sont composées de femmes, les start-ups ont plus de mal à intéresser les investisseurs.
Les femmes exclues des grandes opérations de collecte de fonds
Quand elles attirent les investisseurs, les montants sont moindres. Quand ils arrivent, le montant des fonds est inférieur à celui destiné aux hommes. Le montant moyen levé par les équipes composées uniquement de femmes reste environ quatre fois inférieur à celui des équipes composées uniquement d’hommes. Par ailleurs, les femmes sont exclues des grandes opérations de collecte de fonds. En 2022, 94% de leurs levées sont inférieures à 15 millions d’euros et seulement deux opérations sont supérieures à 50 millions d’euros contre 215 pour les hommes.
Et ces inégalités, note Alexia Reiss, la déléguée générale de Sista, ont tendance à s’accentuer avec le temps. Après six ans d’existence, les start-ups féminines se heurtent à un plafond de verre en matière de financement. Selon Leila Hamidou, directrice associée au Boston Consulting group, cela tient à la mauvaise représentation des femmes dans les sociétés de capital risque. Selon elle, les hommes y sont davantage représentés et ces derniers ont tendance à financer majoritairement les start-ups fondées par des équipes exclusivement masculines.
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