Emploi : la semaine de quatre jours de travail instaurée en Belgique
Les Belges l'ont fait : il est désormais possible de ne travailler que quatre jours par semaine, pour le même salaire. La semaine de quatre jours, l'idée fait son chemin dans d'autres pays d'Europe, mais en France, elle n'en est qu'à ses balbutiements.
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C'est une grande réforme du marché du travail baptisée "le deal pour l'emploi". Et ça n'est pas une blague : les Belges pourront bel et bien choisir leur temps de travail, le nombre de jours travaillés dans la semaine, quatre ou cinq. Le nombre d'heures hebdomadaires reste le même : 38 heures par semaine. Les employés du privé et les agents de la fonction publique qui opteront pour la semaine de quatre jours devront donc faire des journées à rallonge : 9h30 par jour pour libérer le cinquième jour.
>> Semaine de 4 jours : 64% des salariés français sont prêts à sauter le pas
Un temps de travail qui pourra même être modulé selon les semaines : cette mesure a été pensée pour les parents qui ont leurs enfants en garde alternée. On pourra travailler davantage une semaine, et moins la semaine suivante. Par exemple, 42 heures la semaine où l'on n'a pas les enfants, et 34 heures la semaine où on doit s'en occuper.
Il faut toutefois remplir des conditions pour obtenir cet aménagement du temps de travail. La demande devra être validée par son employeur, qui pourra la refuser. Mais il devra se justifier par écrit dans un délai d'un mois afin de déterminer si cette organisation n'est pas compatible avec l'organisation de l'équipe ou la nature des tâches à accomplir. Petite précision : le salarié qui passe à la semaine de quatre jours, donc qui rallonge ses journées de travail, ne pourra pas faire d'heures supplémentaires le cinquième jour.
Une idée qui germe de plus en plus
La semaine de quatre jours est décidément dans l'air chez certains de nos voisins. Jusqu'en décembre, 70 entreprises anglaises testent la semaine de quatre jours, avec des journées de 9h30 de travail. En Espagne, ce sont 200 entreprises qui testent les 32 heures payées 40 sur quatre jours jusqu'en 2025.
En France, seules quelques entreprises proposent cette option à leurs salariés. Selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), seuls 2,4% des salariés à temps complet travaillent entre 32 et 35 heures. Quand elle était ministre du Travail, la Première ministre, Elisabeth Borne, avait expliqué que, selon elle, cette mesure ne pouvait pas être imposée "d'en haut" et que ça devait rester un choix des entreprises.
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