Emploi : l'intérim ne retrouve pas sa forme d'avant la crise du Covid-19
Si le nombre d'offres d'emploi n'a jamais été aussi haut, il n'en va pas de même pour l'intérim. Le travail temporaire ne retrouve pas ses couleurs. Il est au même niveau... qu'en 2017. Et les agences d'intérim se plaignent du manque de candidats.
/2021/09/16/phpIE2G6h.jpg)
Mais où sont passés les intérimaires ? Prism Emploi, la fédération du secteur, vient de faire le point sur son activité. Résultat : l'intérim a perdu 37 000 emploi en deux ans par rapport à juillet 2019, point de référence pris avant la crise du Covid-19. Avec 824 000 équivalents temps plein, le marché à reculé à son niveau d'il y a quatre ans, en 2017. Il est vrai que l'intérim a connu au début de la crise sanitaire un véritable effondrement. En 2020, quelque 185 000 emplois intérimaires avaient disparu, une baisse de près de 25%.
L'industrie et le BTP sont les deux secteurs dans lesquels la place des intérimaires a le plus reculé. Les services et le commerce suivent derrière. Seuls les transports tirent leur épingle du jeu. Une région est frappée de plein fouet par ce phénomène, c'est l'Île-de-France.
Manque de candidats et nombre record de CDI disponibles
Comment explique-t-on que l'intérim, qui est pourtant considéré comme un indicateur de la santé du marché du travail, soit aussi mal en point ? Il est vrai que, traditionnellement, quand l'intérim va, alors, avec quelques mois de décalage, les embauches en CDI suivent et le chômage baisse. Sauf que c'est le contraire qui se produit. Le chômage baisse, en effet. L'emploi salarié a retrouvé son niveau d'avant crise. Mieux : il l'a dépassé. Le nombre d'annonces sur le site de Pôle emploi flirte avec le million, un record historique. Alors comment expliquer que l'intérim ne suive pas ? Plusieurs raisons peuvent être évoquées, et notamment le fait que, justement, il y a un nombre record d'offres en CDI disponibles, ce qui siphonnerait le terrain de l'intérim. Le revers de la médaille, en quelque sorte, auquel il va falloir apprendre à s'habituer.
Et puis les agences d'intérim se plaignent du manque de candidats, notamment dans le paramédical, dans l'hôtellerie et la restauration, il y a moins de candidats à l'intérim. Les experts évoquent des effets de la crise sanitaire. Beaucoup d'intérimaires "professionnels" auraient changé de mode de vie après des mois d'inactivité pour se tourner vers l'auto entrepreneuriat, ou vers d'autres métiers.
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter