C'est mon boulot. Travail, emploi : ce que ferait François Fillon
François Fillon sera donc le candidat de la droite à l’élection présidentielle. On a beaucoup parlé de la réduction du nombre de fonctionnaires et de la fin des 35 heures, mais moins de ses positions sur le travail. A commencer par le sort qu’il réserve au code du travail.
François Fillon, arrivé vainqueur à la primaire de la droite le 27 novembre veut réduire le code du travail à sa plus simple expression. Il compte le recentrer sur les normes sociales fondamentales, et renvoyer tout le reste à la négociation. Elle se déroulerait au niveau de l’entreprise ou à celui de la branche. François Fillon veut aussi instaurer le référendum d’entreprise en cas de blocage du dialogue social entre les syndicats et la direction. La loi travail le prévoit aussi mais uniquement sur le temps de travail. En fait, François Fillon veut faire perdre le monopole du dialogue social aux syndicats, dont il dit qu’ils sont "terrorisés à l’idée que les salariés puissent négocier directement avec la direction". Il veut d’ailleurs instituer la liberté de candidature au premier tour des élections professionnelles pour mettre fin au monopole des organisations syndicales. Dans le même esprit, François Fillon limitera à 50% du temps de travail le temps consacré à l’exercice d’un mandat de représentant du personnel pour "assurer son ancrage dans la réalité de l’entreprise".
Deuxième grand axe de son programme : augmenter le temps de travail
Avec notamment une mesure symbolique dont on parle peu : la suppression d’un jour de congé. Il assure que les jours fériés de mai sont un frein à la croissance du pays. Pour les fonctionnaires, il reviendrait à un jour de carence en cas de maladie. Mesure clé de son programme, la suppression des 35 heures. Il laisserait au chef d’entreprise la liberté de négocier la durée hebdomadaire du travail, sans dépasser les 48 heures par semaine. C’est le maximum prévu par le droit européen. Il veut aussi faire passer les fonctionnaires de 35 à 39 heures avec des compensations mais pas forcément équivalentes aux heures supplémentaires de travail.
De la souplesse en plus pour les licenciements
Avec un contrat de travail qui inclut par avance des causes de rupture. Il s’agit de licencier plus facilement en cas de difficultés économiques. En prévoyant par exemple comme motif la simple "réorganisation de l’entreprise". Une mesure destinée à lutter contre la peur de l’embauche. Enfin il y a dans son programme un gros volet consacré aux apprentis. Il veut doubler le nombre de jeunes en altenance. Leur permettre de passer plus de temps en entreprise et aligner leurs conditions de travail sur celles des autres salariés. Pour doper l’apprentissage, François Fillon veut supprimer toutes les charges sociales sur les apprentis.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter