C'est mon boulot. Quand il faut se doper pour travailler
L’alcool, les psychotropes et le cannabis seraient utilisés pour "tenir le coup" au travail. Les cas seraient de plus en plus fréquent, selon une enquête menée par trois chercheurs.
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Se doper pour travailler. Le cas serait de plus en plus fréquent, selon une enquête menée par trois chercheurs. L’alcool, les psychotropes et le cannabis seraient utilisés pour "tenir le coup" au travail.
Au travail, le dopage se démocratise. Il ne concerne plus uniquement les cadres de la finance, de l’informatique, de la publicité ou des médias. Il toucherait aussi, par exemple, des enseignants ou des coursiers. C’est un psychiatre de l’hôpital Marmottan, à Paris, qui fait ce constat. Depuis une dizaine d’années, le professeur Michel Hautefeuille constate qu’il voit arriver dans sa consultation "Des patients atypiques". Des gens qui lui disent : "Je ne suis pas toxicomane, mais pour travailler j’utilise des produits dont je ne peux plus me passer. Est-ce que vous pouvez faire quelque chose ?". Cité dans cette étude, il y a aussi un médecin du travail qui voit des ouvrières dans l’industrie qui viennent travailler avec leur dose d’antalgiques très forts, avec des dérivés morphiniques.
Vie professionnelle, vie privée
Avec, notent les auteurs, un décloisonnement entre la vie privée et la vie professionnelle. On parle souvent de cet abolissement des frontières. Et c’est aussi vrai en matière de consommation de drogues, les "substances psychoactives" évoquées par les spécialistes. C’est par exemple le joint ou l’alcool que l’on consomme après la journée de travail, qui aide à se remettre, à dormir et à y retourner le lendemain. Les chercheurs qui ont travaillé sur le sujet notent de nouveaux modes de consommation, plus individuels qu’avant, juste avant ou juste après le travail. Cela prendrait le pas sur la consommation collective d’alcool sur le lieu de travail, par tradition et pour souder le groupe.
Ces substances psychoactives peuvent remplir quatre grandes fonctions au travail. D’abord s’anesthésier pour tenir, calmer la douleur et tromper l’ennui. Ensuite se stimuler, garder le rythme et être plus performant. Egalement récupérer, et notamment pouvoir dormir. Et enfin s’intégrer, faire comme les autres. C’est surtout vrai pour l’alcool et dans une moindre mesure le cannabis. Le résultat peut être sérieux : on estime que 20 % des accidents du travail peuvent être liés aux drogues ou à l’alcool. Pour en savoir plus, cet ouvrage s’appelle Se doper pour travailler, il vient tout juste de sortir aux éditions Eres.
En bref
Les Allemands peu portés vers la création d’entreprise. Moins que les Américains, que les Suédois et que les Français. Le magazine The Economist révèle que près d’une entreprise sur deux a été créée par un étranger en Allemagne. Un chiffre en très forte progression. La récente vague d’immigration stimulerait la création d’entreprises en Allemagne.
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