C'est mon boulot. Les salariés en télétravail ont fait des heures supplémentaires
Des chercheurs américains se sont penchés sérieusement sur la question. Résultat : 48 minutes de travail en plus chaque jour, mais aussi une explosion des emails.
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Les salariés en télétravail en ce moment ont peut être l'impression de travailler d'avantage, et ils ont certainement raison. En moyenne, nous travaillons précisément 48,5 minutes de plus chaque jour.
Ça représente plus de quatre heures par semaine. Ce chiffre étonnant provient des recherches de scientifiques des meilleurs labos : ceux de la Harvard business school et de la New York University. Ils ont épluché les boites mails et les agendas partagés de plus de trois millions de salariés aux États-Unis, au Moyen-Orient mais aussi en Europe, notamment à Paris, Madrid, Londres et Bruxelles. Ils ont réalisé leur étude au printemps, pendant le confinement, prenant en compte le premier message électronique envoyé le matin, ou la première réunion virtuelle de la journée, et le dernier mail ou la fin de la dernière réunion. C'est ainsi que les chercheurs ont déterminé que, pendant le confinement, nous avions travaillé en moyenne plus de trois-quarts d'heure en plus.
La question du droit à la déconnexion
Le nombre de messages et de réunions sont eux aussi à la hausse : les emails internes, par exemple, ont connu pendant la période une augmentation de 5%. Même chose pour les réunions virtuelles qui ont augmenté de 13%. Un seul point positif, ces réunions ont duré moins longtemps. Elles ont été écourtées en moyenne de 20%, soit moins 12 minutes. Ce qui fait qu'au total, le temps passé en réunions virtuelles a légèrement baissé pendant le confinement. En revanche, le nombre de participants a augmenté.
Cette augmentation du temps de travail repose la question du droit à la déconnexion. La loi du 1er janvier 2017 n'est pas vraiment contraignante, et les effets ne se font pas sentir dans toutes les entreprises. Elle demande aux employeurs de mettre en place des instruments de régulation de leurs moyens de communication numériques avec les salariés. La loi demande également que le droit à la déconnexion soit encadré, entreprise par entreprise, par le dialogue social. Si ça n'est pas possible, l'employeur doit rédiger une charte avec des règles pour limiter les abus. Certaines décident par exemple de supprimer l'accès aux messageries professionnelles en dehors des heures et des jours travaillés. Mais si la loi reste floue, la justice sait se montrer dure. La cour de cassation a condamné un employeur à verser 60 000 euros en indemnités d'astreinte à un employé qui devait rester disponible en permanence pour répondre au téléphone.
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