C'est mon boulot. Grogne chez les auto-entrepreneurs devant une nouvelle contrainte
Les auto-entrepreneurs en colère : à partir du 1er janvier 2018, la loi leur imposera d'utiliser un logiciel de comptabilité pour éviter les fraudes.
Une polémique secoue ces jours-ci le petit monde des auto-entrepreneurs. La loi leur impose d'utiliser un logiciel de comptabilité pour éviter les fraudes. Depuis sa création, le statut a été beaucoup modifié. Au point qu'on peut se demander s'il est toujours aussi facile de l'adopter.
La réponse est : beaucoup moins. Le temps où le statut d'auto-entrepreneur allait parfaitement à tous ceux qui étaient frappés – il y en a beaucoup – de "phobie administrative" est révolu. Si on est allergique à toute forme de paperasse et de démarche, il va falloir faire un effort. Le statut d'auto-entrepreneur – qui a d'ailleurs perdu son nom dans la bataille, on parle désormais officiellement de micro-entrepreneur – s'est complexifié en neuf ans d'existence. Il va en effet fêter son neuvième anniversaire au mois d'août et 1,2 millions de personnes l'ont adopté.
Le dernier "coup de gueule" des auto-entrepreneurs porte sur la loi qui leur impose, à partir du 1er janvier prochain, d'utiliser un logiciel anti-fraude à la TVA. Un logiciel payant, qui peut coûter jusqu'à 70 euros. Là où les auto-entrepreneurs trouvent ça absurde c'est que justement les auto-entrepreneurs ne facturent pas de TVA. La fédération des auto-entrepreneurs dénonce une inutile complication supplémentaire. "La coupe est pleine", disent-ils.
Déjà une quinzaine de réformes
Ce n'est pas la première réforme qui modifie le statut d'auto-entrepreneur. Il y a en eu une quinzaine depuis sa création. Certaines ont été positives, comme l'ouverture du statut aux fonctionnaires. Mais d'autres ont alourdi le dispositif. Depuis 2010, pour toutes les professions réglementées comme menuisier, peintre, maçon ou réparateur, le diplôme est exigé. Logique, quand on répare des voitures, même en tant qu'auto-entrepreneur, mieux vaut être sûr de son coup. Ce qui a fait râler le plus la fédération des auto-entrepreneurs, c'est le stage préalable à l'installation, obligatoire si on exerce son activité dans le bâtiment et dans l'artisanat. Un stage de cinq jours qui coûte 270 euros et que l'on a parfois du mal à obtenir. À cela s'ajoute l'inscription à la chambre des métiers. Il y a aussi l'obligation de payer la cotisation foncière, depuis 2013 : ça peut aller de 50 à 400 euros, selon les communes.
Leur fédération est toutefois pleine d'espoir. Le candidat Macron a promis de relever les plafonds de chiffre d'affaires à ne pas dépasser pour garder les avantages du statut : ils devraient passer de 33 000 à 50 000 euros par an et atteindre les 100 000 euros pour les activités d'achat-revente.
En bref
Plus d'un salarié sur quatre pense avoir perdu des bulletins de paye. 80 % sont favorables à une transmission et à un archivage numériques des bulletins de salaires, selon un sondage Ifop pour Neopost France.
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