C'est mon boulot. Flexisécurité et formation, les deux remèdes danois contre le chômage
Toute la semaine, gros plan sur la prise en charge des chômeurs en Europe. Après l'Allemagne, les États-Unis, la Suède, et la Grande-Bretagne, direction vendredi vers le Danemark, où l'accent est mis sur la formation.
Quelle(s) réponse(s) face au chômage ? Toute la semaine, Philippe Duport fait un tour de la situation dans cinq pays. Coup d'œil vendredi 10 février sur le Danemark où l'accent est mis sur la formation.
Principe de flexisécurité
Le chômage présente l’un des taux les plus bas d’Europe : 4,2 %. Il s’agit du pays qui consacre le plus d’argent à la lutte contre le chômage : 2 % de son produit intérieur brut. Le Danemark, c’est évidemment le royaume de la flexisécurité. La flexibilité d'abord pour les entreprises qui peuvent embaucher et licencier très facilement : il n’y a pas de salaire minimum, les indemnités de licenciement sont très faibles, et la procédure de licenciement est expéditive. Et la sécurité ensuite pour les travailleurs licenciés qui sont très bien pris en charge. Financièrement, ils touchent le plus souvent 90% de leur ancien salaire, même si c’est plafonné à 2 400 euros. Ça ne dure plus que deux ans, contre quatre auparavant. Mais ils sont aussi très suivis et très épaulés.
Formation obligatoire
Une mesure d'accompagnement est très originale au Danemark : tous les chômeurs suivent une formation de six semaines très orientée sur le numérique. C’est automatique sauf si on a bac+7. L’idée est de remonter le niveau de qualification numérique de tout le monde. D’une manière générale, les formations sont très généreuses pour les chômeurs. C’est le coeur même du système.
Mais il y a des contreparties. Un chercheur d’emploi qui refuse une formation ou un emploi, même dans un domaine qui n’est pas le sien, perd son allocation pendant trois semaines. En cas de deuxième refus, la privation est plus longue. Plus sévère encore, les chômeurs doivent désormais accepter toute offre jusqu’à quatre heures de trajet aller-et-retour, de son domicile. Sous peine d’être privé de leurs droits. En fait, pour toucher le chômage il faut soit être en formation, soit en recherche active : on est suivi et épaulé pour ça tous les deux mois par son conseiller.
Accompagnement individualisé
Dès la 13e semaine de chômage, pour les jeunes et les seniors, on entre dans un programme "d’activation" qui inclue une orientation professionnelle individuelle, une aide à la recherche d’emploi, la formation à des compétences qui manquent et des emplois subventionnés. Résultat : les salariés privés d’emploi retrouvent du travail en moyenne au bout de 12 à 13 semaines. Et le fait d’être au chômage est dédramatisé. Il n’y a pas de honte à être licencié, et moins de crainte de ne pas retrouver du travail.
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