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C'est mon boulot. Du bloc opératoire au travail de la nacre

Tout l'été dans "C'est mon boulot", on s'intéresse à ceux qui ont changé de métier, changé de vie. Vendredi, Delphine Poupon, lassée des blocs opératoires, qui s'est lancée dans l'artisanat d'art : le travail de la nacre, en Bretagne.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un pendentif en nacre crée par Ys Paris. (Ys Paris)
Un pendentif en nacre crée par Ys Paris. (Ys Paris)

Depuis toute petite, Delphine voulait ĂȘtre infirmiĂšre et elle a travaillĂ© 15 ans dans les blocs opĂ©ratoires. Passionnant, mais usant, elle Ă©prouvait un besoin d'ouverture et puis un besoin de tourner une page, tout simplement : "On se lance vraiment un challenge, crĂ©er sa propre activitĂ© et peut-ĂȘtre se recentrer au niveau local." Ce sera donc quitter la rĂ©gion parisienne pour TrĂ©guier, petit village des CĂŽtes-d'Armor, non loin de Brest oĂč elle est nĂ©e. Sa nouvelle activitĂ©, elle la dĂ©couvre en revisitant ses souvenirs d'enfance : "Le souvenir que j'ai, c'est d'aller Ă  la pĂȘche avec mes parents et mes grands-parents quand nous Ă©tions gamines et nous ramassions ces coquilles d'ormeaux. Cela a toujours Ă©tĂ© un Ă©merveillement de voir cette nacre."

Il n'y a quasiment plus d'artisans qui exploitent cette matiĂšre premiĂšre, alors qu'en Australie par exemple, c'est courant. Delphine embarque Audrey, sa petite sƓur dans l'aventure. Travailler toutes les deux, ne pas se lancer seule, c'Ă©tait important pour Delphine : "Cela permet aussi d'avoir un double regard. On n'a pas forcĂ©ment un avis partagĂ© ou le mĂȘme avis." Ys Paris, la sociĂ©tĂ© des deux sƓurs Le Poupon, se lance donc dans la fabrication artisanale de bijoux en nacre et en parements muraux, pour la dĂ©coration intĂ©rieure. Delphine vend dans sa boutique, sur internet, en France et Ă  l'Ă©tranger. Et aujourd'hui Delphine est Ă©panouie. "Je l'Ă©tais dĂ©jĂ , mais peut-ĂȘtre un peu frustrĂ©e parce que je n'avais pas cette indĂ©pendance. LĂ , finalement on est son propre chef."

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