L'automne, c'est aussi la saison de la propagation du virus de la fatigue

L’automne ne se résume pas aux feuilles qui tombent. Cette saison entraîne aussi une baisse d’énergie liée au manque de lumière et au rythme de vie. Une activité physique régulière et une bonne alimentation permettent de s'en prémunir.

Article rédigé par franceinfo - Julien Ménielle
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Une femme fatiguée et déprimée sur son canapé. Photo d'illustration (MARIA KORNEEVA / MOMENT RF)
Une femme fatiguée et déprimée sur son canapé. Photo d'illustration (MARIA KORNEEVA / MOMENT RF)

Avec l’automne reviennent non seulement les premiers virus, mais aussi une certaine fatigue propre à la saison. Cette baisse de forme s’explique en partie par des raisons chimiques, mais aussi psychologiques.

Dans un premier temps, le métabolisme va devoir s’adapter à la baisse des températures qui s'accompagne avec la saison, et qui pompe davantage de l’énergie. Néanmoins, une autre raison va venir perturber notre mécanisme : le manque de luminosité. D’abord, parce que plusieurs fonctions humaines comme la digestion ou le sommeil sont régies par ce qu’on appelle le rythme circadien, une sorte d'horloge biologique, qui dépend énormément de la lumière extérieure. Ensuite, l’obscurité va déclencher la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil. En clair, plus il fait noir longtemps, plus l'envie de dormir se fait ressentir.

La fatigue, expliquée par la psychologie

L’automne marque également le début de la fameuse déprime, voire de la dépression saisonnière, que la chimie n’explique qu’en partie. Le changement de rythme de vie, la fin des activités estivales, l’isolement jouent un rôle aussi. En outre, cela va avoir des conséquences physiologiques. Par exemple, s'il ne fait pas particulièrement beau, que les jours raccourcissent, le moral sera affecté, la fatigue se fera ressentir, et en conséquence, on observe une baisse d'énergie pour aller au sport ou même simplement sortir marcher un peu. C’est un fait : l'activité physique diminue en automne. Mais, et ça pose problème, moins on en fait, moins on a d’énergie et moins on dort bien, ce qui accentue la fatigue le lendemain. C’est un cercle vicieux. Le passage à l’heure d’hiver perturbe aussi la petite horlogerie interne.

Pour prévenir cette fatigue, il faut avant tout, soigner l'alimentation, afin de récupérer de l’énergie. Ensuite, il est judicieux de maintenir une activité physique régulière, ce qui peut se réduire à simplement aller marcher quand l'occasion se présente. En cas de sortie, il est nécessaire de choisir de préférence les heures où il fait jour, car la lumière naturelle stimule la sécrétion de sérotonine et améliore le rythme entre éveil et sommeil. La sérotonine, c’est aussi l’hormone du bonheur qui donne de l’énergie.

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