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La rançon d'un pouvoir faible

A première vue Patrice Bertin Du lundi au vendredi à 20h10 et 21h 55

A première vue, tout n'est pas bon dans le grognon. Et si l'on peut comprendre les actions revendicatives des "bonnets rouges" et si la rue a parfois raison quand elle crie, on est consternés par l'imbécillité des gens qui ont proféré des injures racistes au passage de Mme Taubira l'autre jour à Angers, on est affligés par l'idiotie des commandos nocturnes qui cassent les radars qu'aucun automobiliste ne porte dans son cœur mais qui participent à la baisse de la mortalité routière.

franceinfo

Radio France

Publié le 12/11/2013 11:18 Mis à jour le 09/05/2014 23:31

Temps de lecture : 1min

Enfin, on ne peut
pas ne pas trouver indigne d'aller siffler et huer le Président de la
République alors qu'il commémore sur les Champs Elysées l'armistice de 1918.

Mais bien sur, tout ca ne se produirait pas si le pouvoir
n'était pas faible, un pouvoir qui craint précisément une coagulation de tous
les mécontentements qui rendrait le pays difficilement gouvernable et irréformable.
Au point qu'on se demande sérieusement si l'actuel gouvernement passera l'hiver.

On voit mal pourquoi les verts y sont et surtout pourquoi ils
y restent. On voit mal combien de temps Manuel Valls se contentera de la Place
Beauvau. On aperçoit toujours aussi difficilement l'autorité du Premier
ministre. On a compris une fois pour toutes qu'Arnaud Montebourg la jouait
perso comme le prouve l'incroyable incident qui s'est produit l'autre lundi à
St Etienne. Malgré les appels insistants de Jean-Marc Ayrault, Montebourg a
refusé de poser pour une photo collective aux cotés du chef du gouvernement, de
Pierre Moscovici et de Fleur Pellerin. Ambiance.

Ambiance encore quand la candidate à la mairie de Paris,
Anne Hidalgo réclame un remaniement, que le député PS Malek Boutih demande le
départ d'urgence de M Ayrault et que Ségolène Royal juge "assez
réconfortante" la révolte des bonnets rouges. Si on ajoute que selon
l'institut de sondages BVA, 47% des Français (contre 43) jugent qu'elle aurait
fait un meilleur Président que son ancien compagnon, lequel tombe à 21%
d'opinions favorables selon IPSOS on se dit que Noël ne va pas être folichon à
l'Elysée.