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Francois et Léonarda

A première vue Patrice Bertin Du lundi au vendredi à 20h10 et 21h 55

A première vue, on dénonce assez souvent la politique du pire, mais avec l'affaire Léonarda, c'est le pire de la politique qu'on a vécu. Un mélange d'hystérie médiatique et de gabegie gouvernementale qui forcément débouche sur un sentiment général de consternation.

franceinfo

Radio France

Publié le 21/10/2013 10:17 Mis à jour le 09/05/2014 23:31

Temps de lecture : 1min

Incroyable que le
chef de l'état français ait pu proposer en direct à la télé à une gamine de 15
ans de se séparer de sa famille pour pouvoir rentrer seule en France. Tout ca
pour ménager la chèvre et le chou, pour jouer à la synthèse. Car entre son
homme de fer, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et le triangle Duflot-
Taubira-Montebourg qui veulent la chute de celui-ci, M. Hollande n'a pas voulu,
su, ou osé trancher.

Consternant de voir
le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, disparu des radars depuis 15 mois
réapparaitre subitement pour contredire le chef de l'état et lui demander de
faire revenir toute la famille de Léonarda alors que la loi l'a interdit à huit
reprise et pas pour des nèfles.

Navrant de voir
comment des ténors de la gauche ont dans cette affaire prétendu que les valeurs
étaient supérieures à la loi. Dans une démocratie et un état de droit, rien
n'est supérieur à la loi que nul n'est censé ignorer et que chacun doit
respecter. Et si la loi est mauvaise, c'est aux gouvernants de la changer.
Qu'on le sache, le parlement est là pour ça.

Que dire enfin des
naïfs qui ont salué la mobilisation spontanée des lycéens alors que ceux ci ont
été mobilisés sur ordre de leur syndicat dominant ? Que dire des
irresponsables qui ont comparé Valls à Le Pen et l'expulsion de la lycéenne à
une rafle ? Que dire des journalistes pleureurs qui ont transformé
Léonarda en martyre d'un pays totalitaire ?

On en connaît une en
tout cas qui se frotte les mains. Ce n'est ni une immigrée ni une lycéenne.