Violences dans les établissements scolaires : "une défaillance globale du contrôle de l'État"... Le “8h30 franceinfo” de Violette Spillebout et Paul Vannier

Les rapporteurs de la commission parlementaire étaient les invités du “8h30 franceinfo”, lundi 14 avril 2025.

Article rédigé par franceinfo - édité par Didier Mesgard
Radio France
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Temps de lecture : 3min
Violette Spillebout, députée Ensemble du Nord et Paul Vannier, député LFI du Val-d'Oise étaient les invités du “8h30 franceinfo”, lundi 14 avril 2025 (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)
Violette Spillebout, députée Ensemble du Nord et Paul Vannier, député LFI du Val-d'Oise étaient les invités du “8h30 franceinfo”, lundi 14 avril 2025 (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

Violette Spillebout, députée Ensemble du Nord et Paul Vannier, député LFI du Val-d'Oise étaient les invités du “8h30 franceinfo”, lundi 14 avril 2025. Les co-rapporteurs de la commission d'enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires établissent "une défaillance globale du contrôle de l'État". Ils répondait aux questions de Jérôme Chapuis et de Salhia Brakhlia

"L'affaire Bétharram est devenue une affaire d'État"

L'affaire Bétharram "n'est pas une affaire de famille, c'est devenu une affaire d'État", a déclaré le député LFI et co-rapporteur de la commission parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires, Paul Vannier. Dans un mois, le 14 mai prochain, le Premier ministre François Bayrou doit être entendu dans le cadre de cette commission créée le 19 février à la suite de révélations de violences morales, physiques et sexuelles au sein de l'établissement catholique Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques). "Nous essaierons de savoir s'il était informé de violences physiques et sexuelles et surtout ce qu'il a fait pour les dénoncer et de ce côté-là, ses réponses vont être très attendues", avance Paul Vannier.

Des défaillances "systémiques"

Mais le caractère politique de cette affaire ne doit en rien faire oublier l'importance d'une telle commission, rappelle la députée Violette Spillebout : "On parle de choses très graves, on parle de violeurs d'enfants en série. Le sérieux, la responsabilité avec laquelle nous questionnerons François Bayrou, c'est aussi le point de départ d'un long chemin, de reconnaissance des défaillances de l'Etat envers ces défaillances systémiques". Et même si elle fait partie de la majorité, elle ne fera aucune concession, assure-t-elle : "Il faut de la droiture quand on fait de la politique (...) Dans cette commission d'enquête, nous sommes unis pour une seule chose, la vérité, la réparation et la reconnaissance d'une souffrance qui est encore extrêmement réelle". 

"Les éléments dont on dispose mettent en évidence une défaillance globale du contrôle de l’État", ajoute Violette Spillebout. "C’est vraiment le cœur de cette commission, poursuit-elle. Le contrôle de l’État, ce sont des pouvoirs d’inspection du ministère de l’Education nationale, c’est aussi le pouvoir d’agir d’une justice qui, quand elle reçoit une plainte, doit la traiter jusqu’au bout. Et ce sont aussi les contrôles financiers sur le financement de certains établissements, qu’ils soient hors contrat ou sous contrat dans le privé. Tous ces pouvoirs d’action ont été défaillants pendant des années. On se rend compte que sur des territoires comme dans le Sud-Ouest, comme dans le Pas-de-Calais, il y a aussi une forme d’omerta des notables qui souvent ont su, comme les habitants, et qui n’ont rien dit".

 

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