Procès des assistants parlementaires : le remboursement des dommages et intérêts a "un coût qui n'est pas indolore" pour le RN, selon le député Gaëtan Dussausaye

Gaëtan Dussausaye, député des Vosges, porte-parole du Rassemblement national, était l'invité du "8h30 franceinfo", jeudi 31 juillet.

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Gaëtan Dussausaye, député des Vosges, porte-parole du Rassemblement national, le 31 juillet 2025 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Gaëtan Dussausaye, député des Vosges, porte-parole du Rassemblement national, le 31 juillet 2025 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Gaëtan Dussausaye, député des Vosges, porte-parole du Rassemblement national était l'invité du "8h30 franceinfo",  jeudi 31 juillet. Les retombées du procès sur les prochaines élections du RN. Il répondait aux questions d'Aurélie Herbemont.

"Il n'y a pas eu seulement la volonté de tuer politiquement Marine Le Pen en l'empêchant de se présenter à l'élection présidentielle, il y a eu aussi la volonté d'assécher les finances du premier parti de France", déclare jeudi 31 juillet sur franceinfo Gaëtan Dussausaye, porte-parole du Rassemblement national. Le député RN de la deuxième circonscription des Vosges s'exprime alors que le 31 mars dernier, la justice a condamné Marine Le Pen à quatre ans d'emprisonnement, dont deux ans ferme, 100 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire. Dans la même affaire des assistants parlementaires du Rassemblement national, le parti a écopé d'une peine de 2 millions d'euros, dont un million ferme, et une confiscation de 1 million d'euros saisis pendant l'instruction. 


Le Rassemblement national a décidé de rembourser en deux temps les 3,5 millions d'euros qu'il doit au Parlement européen en dommages et intérêts. 1,7 million ont déjà été remboursés par le parti.
Le début du versement de cette somme ne vaut pas reconnaissance de culpabilité, affirme Gaëtan Dussausaye. "Nous plaidons notre innocence et nous faisons appel de cette décision, mais vous savez que cette amende est exécutée de façon provisoire", rappelle le député des Vosges. "Évidemment que ça apporte un coût qui n'est pas indolore, poursuit-il. Vous savez pertinemment que lorsque vous demandez à un parti de payer une amende de plusieurs millions d'euros, ça a forcément un coût important sur son train de vie, sur sa capacité à financer [ses] propres campagnes électorales".
 
Gaëtan Dussausaye pointe également du doigt que "l'intégralité des banques françaises se refuse à nous prêter de l'argent pour qu'on puisse financer nos campagnes". Le porte-parole du RN regrette donc que le parti soit "obligé d'avoir recours à d'autres moyens de financement : par nos soutiens, nos militants, nos adhérents". À ce titre, le député des Vosges est favorable à l'idée remise sur la table par François Bayrou début juillet, à savoir la création d'une "banque de la démocratie", qui selon le Premier ministre, serait "adossée à la Caisse des dépôts et consignations" et qui permettrait aux partis de se financer en prenant "en charge le prêt que vous auriez obtenu autrement auprès de banques privées". Si le chef du gouvernement "espère présenter ce projet avant l'automne", Gaëtan Dussausaye s'interroge : "Est-ce qu'on lui en laissera la possibilité ? Toute la question est là, parce que cette proposition date de 2017", grince le porte-parole du RN. 

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