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Présidentielle : "Des phénomènes un peu imprévus" ne sont pas exclus au second tour, selon le politologue Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet, politologue et directeur des études de l'Ifop, était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 22 avril 2022.

Article rédigé par franceinfo
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Jérôme Fourquet, politologue et directeur des études à l'IFOP, était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 22 avril 2022. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)
Jérôme Fourquet, politologue et directeur des études à l'IFOP, était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 22 avril 2022. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Il faut être prudent et modeste, il peut toujours se passer des phénomènes un peu imprévus, il y a des dynamiques électorales qui se dessinent de plus en plus tardivement", estime le politologue Jérôme Fourquet, directeur du département "Opinion" à l’institut de sondages IFOP, co-auteur de "La France sous nos yeux" (Éditions du Seuil), ce vendredi 22 avril sur franceinfo. Il était interrogé sur la possibilité d'une victoire de Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, qui ferait mentir les sondages. "Néanmoins, quand on regarde les chiffres des différents instituts de sondage, d'une part, et d'autre part les tendances qui se dessinent depuis la fin du premier tour, tout converge pour montrer qu'il y a une avance relativement nette pour Emmanuel Macron", observe-t-il.

Dans notre dernier baromètre Ispos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien/Aujourd'hui en France, publié jeudi 21 avril, le président-candidat est en effet donné largement vainqueur, dimanche, avec 57,5% des intentions de vote. "Pour le président sortant, on est au-delà des marges d'erreur et cet écart a eu tendance à progresser depuis le début de l'entre-deux tours", souligne Jérôme Fourquet.

Une victoire de Marine Le Pen si...

Pour que Marine Le Pen l'emporte, selon le politologue, "il faudrait remplir plusieurs conditions". D'abord, "que le front républicain fonctionne très mal, c'est à dire que toute une partie de l'électorat, principalement de gauche, s'abstienne ou vote blanc". Puis "il faudrait parallèlement qu'elle bénéficie de reports excellents de la part de l'électorat d'Éric Zemmour et de la part de l'électorat de Valérie Pécresse également, ce qui n'est pas forcément le cas pour ce dernier électorat". Enfin, "il faudrait qu'elle parvienne à aller chercher des millions d'abstentionnistes du premier tour qui rentreraient dans la bataille, si je puis dire, au dernier moment autour d'un réflexe anti-Macron".

Au vu de l'écart entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les électeurs qui envisagent de voter pour le chef de l'État sortant peuvent-ils se démobiliser, considérant que la défaite de sa concurrente est acquise ? Pour Jérôme Fourquet, "l'électorat qui s'est mobilisé autour d'Emmanuel Macron au premier tour sera fidèle, ce socle est solide". Il a plus de doutes concernant l'attitude d'"un électorat de gauche, notamment Mélenchoniste, qui de manière très résignée, envisage éventuellement de voter pour Emmanuel Macron".

Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du vendredi 22 avril 2022 :

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