Grand oral du bac : les derniers conseils de Bertrand Périer, expert de l'art oratoire
Bertrand Périer, avocat et professeur d’art oratoire à Sciences Po et à HEC, était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 20 juin 2021.
Bertrand Périer, avocat, professeur d’art oratoire à Sciences Po et à HEC et bénévole auprès des jeunes de Seine-Saint-Denis avec le projet Eloquentia, était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 20 juin 2021. Aux côtés d'Ersin Leibowitch et d'Alexis Morel, l'expert a livré quelques conseils aux élèves avant le Grand oral du bac pour être simple, clair et convaincant.
Adopter une posture droite et des gestes naturels
Lors de son Grand oral, l'élève doit adopter la bonne posture. Pour Bernard Périer, "l'idée, c'est de mettre son corps comme une sorte de T, avec un buste bien droit, des épaules bien horizontales" et l'idée qu'on a comme un fil qui nous relie au plafond avec le haut du crâne, explique-t-il. L'élève doit essayer de faire des gestes naturels, "de regarder alternativement les deux membres du jury et de n'être ni une momie ni un sémaphore."
La voix, le ton, les variations de débit et l'intensité sont aussi des facteurs importants. Bernard Périer conseille de "ne pas être dans une théâtralité ou un artifice ou un effet de manche, mais juste de susciter l'attention et maintenir l'attention de ceux qui vous écoutent." Le candidat peut également alterner son regard vers ses deux examinateurs.
S'appuyer sur mots-clés et ne pas faire du "par cœur"
Le Grand oral, "ce n'est pas du tout une épreuve de récitation", explique Bertrand Périer, car "si vous êtes dans le par cœur, vous ajoutez au stress de la prise de parole, le stress du trou de mémoire". Cette année, les élèves ont droit à des notes. Donc, dans les 20 minutes de préparation avant le passage, il faut que les élèves puissent faire leur canevas d'exposé, qu'ils auront sous les yeux, "mais surtout pas de le lire ou d'essayer d'écrire des phrases entières", précise-t-il.
L'objectif est d'essayer vraiment "d'écrire des mots-clés qui vous serviront pour vous repérer, un peu comme sur une carte routière avec une gare et une aire d'autoroute."
En cas de blocage ou de trou de mémoire, ne pas hésiter à le dire au jury
"Si ça se passe mal, le premier conseil, c'est de le dire et de ne pas faire comme si ça se passait bien", insiste le professeur d'art oratoire. Si l'élève se retrouve bloqué ou a un trou de mémoire durant son épreuve orale, "la meilleure façon de le déminer, c'est de le dire. C'est une sorte de parachute ventral.", insiste Bertrand Périer. "Si ça ne se passe vraiment pas bien, le mieux c'est de dire "Ecoutez, je suis perdu" et à ce moment-là d'être face à son examinateur et de se faire aider".
Le professeur d'art oratoire précise que le ministère de l'Education a donné des consignes de bienveillance au jury qui aidera le candidat à se retrouver dans son cheminement.
S'entraîner devant des personnes qui ne connaissent pas les sujets
Plutôt que de parler de répétition, Bertrand Périer propose de s'entraîner "devant des gens et le faire devant des gens qui n'y connaissent éventuellement rien", car dans cette épreuve, il faut garder à l'esprit qu'il y a "deux enseignants dont l'un des deux ne connaît pas nécessairement la matière qui est abordée."
L'idée, c'est de le faire devant des amis, de le faire devant des parents pour tester un peu son argumentaire. "La seule chose qu'on peut faire en ce dimanche après-midi, c'est de retrouver sa famille pour lui dire : tiens, je vais vous le faire. Est-ce que vous comprenez, est-ce que cela vous paraît clair ?", explique-t-il. La consigne : être simple, clair et convaincant. "Ce n'est pas une épreuve de théâtralité, il s'agit d'expliquer simplement une question qu'on connaît bien, choisie et travaillée en amont."
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