État palestinien, aide à mourir, Frères musulmans... Le "8h30 franceinfo" de Jean-Philippe Tanguy

Jean-Philippe Tanguy, député RN de la 4e circonscription de la Somme, était l’invité du "8h30 franceinfo", vendredi 23 mai 2025.

Article rédigé par franceinfo - édité par Didier Mesgard
Radio France
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Temps de lecture : 4min
Jean-Philippe Tanguy, député RN de la 4e circonscription de la Somme, le 23 mai 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Jean-Philippe Tanguy, député RN de la 4e circonscription de la Somme, le 23 mai 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Jean-Philippe Tanguy, député RN de la 4e circonscription de la Somme, était l’invité du "8h30 franceinfo", vendredi 23 mai 2025. État palestinien, aide à mourir, Frères musulmans. Il répondait aux questions d'Hadrien Bect et de Bérangère Bonte.

"Reconnaître l'État palestinien, ce serait donner un chèque en blanc au Hamas"

La France est en passe de reconnaître un État de Palestine lors de la conférence internationale du 17 au 20 juin, qui sera coprésidée par la France et l'Arabie saoudite pour relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien dite "à deux États". "Reconnaître l'État palestinien, ce serait donner un chèque en blanc au Hamas", déclare Jean-Philippe Tanguy, le député RN de la Somme. "Malheureusement, aujourd'hui, il n'y a pas de capacité à avoir un État dans les territoires palestiniens ou dans la bande de Gaza. La bande de Gaza est complètement soumise à la dictature sauvage du Hamas et dans les territoires palestiniens, l'autorité traditionnelle du Fatah est considérablement affaiblie", a expliqué Jean-Philippe Tanguy. Selon le député RN, "avant de reconnaître un État palestinien, il faut redonner de la force, de la vigueur, à des autorités légitimes, pacifiques, non islamistes comme le Fatah ou d'autres partis". 

Sur la situation à Gaza, le député affirme qu'"il n'y a pas de volonté d'affamer la population" de la part d'Israël. "Ça n'a pas été démontré que le gouvernement israélien a volontairement affamé des civils", assure-t-il, tout en soulignant que les États-Unis "pourraient intervenir pour s'assurer que l'aide humanitaire aille bien aux civils", que "le Hamas ou d'autres obédiences détournent", affirme le député RN. "Le gouvernement israélien constate que l'aide humanitaire ne va pas aux civils et va au Hamas, c'est le Hamas qui affame ses compatriotes en réalité", ajoute-t-il. "Il y aura des enquêtes, il y aura des historiens, il y aura des juristes pour mener les investigations nécessaires. Et une fois de plus, Israël répondra de ses actes", ajoute le député Rassemblement national.

Aide à mourir : "Je voterai ce texte"

"Je voterai ce texte avec quelques collègues", soutient le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy au sujet de la proposition de loi sur la fin de vie et l'aide à mourir examinée actuellement à l'Assemblée nationale, alors que la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen et le président du parti, Jordan Bardella ont déclaré, eux, s'opposer au texte. "Nous avons une liberté de vote totale dans notre groupe", défend l'élu Rassemblement national de la Somme. "Sous réserve que les garde-fous soient maintenus jusqu'au bout, je voterai ce texte", assure-t-il. Marine Le Pen dénonce de son côté un texte assorti d'insuffisamment de "garde-fous" et, quels que soient les amendements adoptés en séance, elle ne votera pas le texte. Des divergences qui "n'entament pas notre cohésion", selon l'élu de la Somme et qui montrent, selon lui, que "le Rassemblement national est capable d'organiser en son sein des débats sur la société". L'examen de la proposition de loi relative au droit à l'aide à mourir doit s'achever ce week-end, un vote solennel est prévu mardi. 

Rapport sur l'"entrisme" des Frères musulmans : "Il y a des réseaux religieux qui prospèrent, et ça n'a rien à voir avec l'enseignement de l'arabe"

Un rapport sur les Frères musulmans rendu public mercredi se positionne pour plus d'enseignement de l'arabe au sein de l'Éducation nationale. L'idée est d'éviter que les jeunes se tournent vers des écoles coraniques pour l'apprendre, et qu'ils puissent y être soumis à des idéologies islamistes. Une analyse "complètement bidon", selon le député RN, qui se dit "pour développer l'enseignement de l'arabe, parce que c'est une grande civilisation". "J'ai fait de l'arabe à Henri IV, quand j'étais au lycée", révèle-t-il. "La réalité, c'est qu'il y a des réseaux religieux qui prospèrent, et ça n'a rien à voir avec l'enseignement de l'arabe", défend le député. "Est-ce que le maoïsme s'introduit par l'enseignement du chinois ?", ironise-t-il.

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