Concertation sur les retraites : "Il n'y aura pas d'accord global", prévient le député LFI Eric Coquerel

Le député LFI de Seine-Saint-Denis était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 18 janvier 2025.

Article rédigé par franceinfo, Jeanne Maisiat
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis est l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 18 janvier 2025. (CAPTURE D'ECRAN / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis est l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 18 janvier 2025. (CAPTURE D'ECRAN / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis et président de la Commission des finances à l'Assemblée nationale, était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 18 janvier 2025. Il répondait aux questions d'Hadrien Bect et d'Alix Bouilhaguet.

Concertation sur les retraites : "Il n'y aura pas d'accord global"

"Ça sert à gagner du temps pour éviter la censure", assure ce samedi sur franceinfo le député LFI et président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale Eric Coquerel, au sujet de la remise en chantier de la réforme des retraites amorcée par François Bayrou avec les partenaires sociaux.

"François Bayrou réinvente la convention citoyenne venue pour dégonfler la mobilisation des 'gilets jaunes'", selon le député de Seine-Saint-Denis. "En réalité, ça sert à ça, ça sert à ne pas abroger la réforme des retraites", poursuit-il. Syndicat et patronat se sont retrouvés vendredi pour lancer la concertation sur les retraites et le Premier ministre leur a donné jusqu'à "fin mai" pour tenter de dégager un compromis. Les travaux ne démarreront réellement qu'à l’issue d'une "mission" flash menée par la Cour des comptes sur le financement du système des retraites dont le résultat sera présenté le 19 février. "François Bayrou parle d'un accord politique global et d'un accord global sur l'équilibre financier", souligne Eric Coquerel. "Tout ça, c'est de la fumée, fait pour ne pas censurer, fait pour ne pas abroger", fulmine le président de la commission des Finances.

Pour l'élu LFI, "ça se terminera soit par la continuation de la réforme Borne, soit une réforme en pire". "Ce qui peut se passer, c'est qu'il prenne les partenaires qui l'intéressent pour décider d'une réforme à points qui serait la fin du régime de répartition", argue-t-il, citant le Medef qui défend la mise en place d'un régime par capitalisation. 

"On n'a pas été élus pour permettre à M. Macron de continuer à appliquer son programme"

Le Parti Socialiste a négocié des concessions avec le Premier ministre, François Bayrou, sur le budget et le PLFSS, Eric Coquerel répond : "on n'a pas été élus pour permettre à M.Macron de continuer à appliquer son programme". Il revendique être "la gauche qui est fidèle à ses engagements devant les électeurs et qui entend le rester, qui ne se laisse pas berner par les suites du macronisme". 

Au sujet des députés PS qui n'ont pas voté la motion de censure déposée par LFI, ce jeudi, l'élu LFI se donne pour mission de les "convaincre" d'ici début février "que si on ne veut pas laisser M. Macron poursuivre sa politique pendant trois ans, il faut le censurer".

Après ce vote, Eric Coquerel parle d'une "confiance largement ébranlée". "Mon objectif principal n'est pas de polémiquer avec le Parti Socialiste, poursuit-il. Mon objectif principal est d'en convaincre suffisamment, voire tout le groupe, de voter la motion de censure".

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L'intégralité de l'interview est à retrouver ici : 

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